Éducation nationale : Quatre syndicats menacent de paralyser les écoles

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Par RAMDANE BOURAHLA

Rien ne va plus entre les syndicats autonomes de l’éducation nationale et leur ministre de tutelle ! Les premiers accusent le second de les “ignorer”. Quant au ministre, il soutient mordicus que les « partenaires sociaux sont pleinement associés » à l’ensemble des décisions concernant ce secteur névralgique, notamment dans l’élaboration de l’épineux dossier du statut particulier des enseignants.

Face à ce dialogue de sourds, lequel dure depuis près de trois mois, quatre syndicats autonomes relevant du secteur de l’éducation nationale, viennent de brandir la menace de paralyser les établissements scolaires à partir du 28 du mois en cours.

La « politique de la marginalisation » dénoncée

En effet et dans un préavis de grève, co-signé par quatre syndicats de l’éducation, à savoir le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Conseil des enseignants des lycées algériens (Cela), Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) et Majal, ils annoncent qu’il comptent enclencher une grève de deux jours à partir du 28 avril prochain, et ce, dans le but de dénoncer “le mépris” et le “refus du dialogue” de la part du ministre de l’Éducation nationale.

Ainsi et dans ce pré-avis transmis à la rédaction de JUST-INFODZ, ces syndicats, accusent ouvertement le ministre Belabed de vouloir les “marginaliser”, et de fait, selon leurs dires, « bafouer le droit de l’enseignant », tout en dénoncent au passage l’ « opacité manifeste » dans la confection du statut particulier des enseignants, tout en appelant à l’ « intervention urgente » du chef de l’Etat, afin de clarifier ce texte et éviter une « dérive malveillante » de la part de certaines parties.

« Nous déplorons l’attitude méprisante du ministère de l’Éducation nationale dans sa politique en refusant de nous informer et à ne pas nous remettre une copie du projet du nouveau statut des enseignants qui est présenté au niveau du Conseil des ministres, malgré l’engagement du ministre de l’Éducation de le faire », dénoncent-ils.

Une copie sinon rien !

En effet, pour ces syndicats, la révision du statut particulier de l’enseignant est “l’une des principales revendications” et de ce fait, selon eux, cette dernière, nécessite un “dialogue sérieux et approfondi avec une réelle participation des partenaires sociaux”, or d’après eux, la tutelle « continue de les marginaliser ».

« Le ministre, chargé d’appliquer les décisions du Conseil des ministres du 24 décembre dernier portant sur l’enrichissement du texte avant d’être soumis à la commission habilitée pour validation, n’a pas tenu ses engagements. Le ministre de l’éducation n’a pas respecté également l’engagement pris devant tous les syndicats du secteur et les orientations du chef de l’Etat », accusent les quatre signataires de ladite déclaration.

Plus loin, dans le communiqué, le quatuor de l’éducation nationale, met l’accent sur « l’absolue nécessité » de valoriser le statut de l’enseignant et de protéger les acquis du professeur, notamment ceux liés à la promotion dans les nouveaux grades, tout en exigeant une “copie du document qui a été présenté en Conseil des ministres sans qu’ils ne soient informés », et leur “implication directe”, dans tout le processus de révision du statut de l’enseignant », exigent-ils.

R.B

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