Par RAMDANE BOURAHLA
L’expression disant « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », s’applique parfaitement sur les travaux en cours sur l’Autoroute Est-Ouest, dans sa section Lakhdaria-Tunnel de Bouzegueza en allant vers Alger. Les « œufs », dans le cas échéant, ce sont les milliers d’automobilistes littéralement pris au piège dans des embouteillages quasi interminables.
En effet, si dans l’absolu, la réfection de cette portion autoroutière, notamment la voie de droite dédiée en principe aux camions, est une nécessité, tant elle est dégradée par la surcharge du tonnage, dans les faits… C’est un véritable calvaire.
Dix très longs kilomètres !
Ainsi et tenez-vous bien, pour parcourir la dizaine de kilomètres séparant la déviation de Bouderbala menant vers la RN5 et le premier tunnel de Bouzegueza, les automobilistes, mettent dans le meilleur des cas, près de trois heures ! Oui, trois longues heures, à rouler pare-chocs contre pare-chocs, coincés dans bouchons dues aux travaux de réfection de la chaussée.
Et pour cause, une seule voie sur trois a été ouverte aux automobilistes. La circulation se fait au compte-gouttes sur l’un des tronçons les plus importants de l’autoroute Est-Ouest puisqu’il draine tout le trafic venant de l’est du pays.
En effet, dans cet enfer autoroutier, les usagers prennent leur mal en patience en prenant soin de ne pas trop user leur disque d’embrayage à force d’alterner entre la pédale d’embrayage et celle de l’accélérateur. Prendre la tangente ? Impossible, en dépassant la fameuse bretelle de Bouderbala, les automobilistes se retrouvent piégés à » deux à l’heure » sur une ligne droite, laquelle semble infinie.
La RN5 voyage en « terrain hostile »
Pourquoi alors ne pas prendre la route nationale (la route des gorges de l’ex-Palestro) ? C’est une question purement rhétorique, puisqu’elle s’assimile entre le dilemme de choisir entre la peste et le choléra.
Et pour cause, les embouteillages sont quasiment les mêmes, à quelques détails près : On se retrouve dans le « territoire » des camions à gros tonnage et leur « délicatesse » légendaire envers les véhicules légers, ceci d’une part.
De l’autre, si sur l’autoroute ne dure que » quelques » longs kilomètres, sur la RN5, les embouteillages s’étirent jusqu’à la rentrée de Rouiba, voire au-delà et c’est sans compter sur la chaussée dégradée au niveau de la descente de Thenia.
La route de Tablat, ou le « tout petit » échappatoire
Pour s’épargner le calvaire des embouteillages aussi bien ceux de l’autoroute, ainsi que ceux de la RN5, les services de l’Agence des autoroutes (ADA), au même titre que la Gendarmerie nationale, conseillent d’emprunter la route de Tablat dans la wilaya de Médéa, pour ensuite bifurquer vers Alger à travers Larabaa.
Or cette route, aux allures de départementale et pour cause, s’en est bien une, ne peut accueillir un trop grand nombre de véhicules, du fait de son étroitesse. En somme, les automobilistes dans les trois cas, sont priés de s’armer d’énormément de patience et adopter la » positive attitude », autant que faire se peut.
Quand est ce cauchemar va-t-il prendre fin ? Eh bien, principe, à partir du 1er mars à en croire les services de l’ADA, car cette agence compte achever les travaux dans un délai ne devant pas excéder les 30 jours. Or les délais en Algérie, du moins en général, sont faits pour ne jamais ou presque, être respectés.
R.B