Le gouvernement de Sifi Ghrieb, vient d’intégrer une valeur sûre de la scène énergétique nationale en son sein, en l’occurrence Mourad Adjel
Ainsi, le désormais ex-PDG du groupe Sonelgaz, est aux commandes d’un portefeuille ministérielle des plus stratégique pour l’Algérie, à savoir les Énergies renouvelables. Désormais le duo Arkab-Adjel, détient les pleins pouvoirs afin de hisser le pays sur la scène énergétique internationale.
Sonelgaz « métamorphosé » par Adjel
En effet, la nomination de M.Mourad Adjel, est tout sauf celui le fruit d’un quelconque hasard ou de certaines connivences. Elle est à l’évidence, le résultat d’un travail acharné et une vision tournée vers l’avenir. Les plus fins observateurs de la scène énergétique nationale peuvent attester que sous l’ère Adjel, le groupe Sonelgaz a connu, non pas un changement, mais littéralement une métamorphose. Passant d’un opérateur et fournisseur d’énergie à l’échelle nationale, à un groupe aux objectifs et ambitions internationaux clairement assumés. Sonelgaz désormais, n’hésite pas à s’exporter à l’échelle continentale et arabe.
L’Afrique de l’Ouest est désormais un marché quasiment acquis pour le groupe Sonelgaz, où Mourad Ladjel, a mis en place une stratégie de conquête, n’hésitant pas à endosser le costume de VRP afin de « vendre » l’expertise et le savoir-faire de Sonelgaz.
D’ailleurs, lors du Salon commercial intra-africain (IATF-2025), le groupe Sonelgaz, a fait savoir clairement ses objectifs « L’objectif de notre participation à l’IATF est de consolider la présence du groupe et de conquérir de nouveaux marchés », avait assuré le porte-parole du groupe énergétique public, Khalil Hadna, soulignant au passage que précisant que parmi les pays concernés par cette expansion sont notamment le Bénin, le Sénégal, le Cap-Vert, ainsi que la Tanzanie et le Mozambique. Les pays arabes ne sont pas en reste, puisque le groupe Sonelgaz à su à travers une stratégie étudiée parapher des contrats et des protocoles d’accord, avec l’Égypte, la Syrie et bien évidemment la Tunisie et la Libye, pour ne citer que ces pays.
Adjel en homme d’action
Contrairement à son désormais prédécesseur à la tête du ministère des Énergies renouvelables, en l’occurrence Noureddine Yassa, qui est certes un éminent scientifique car membre du très influent du Bureau du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution (GIEC), mais qui reste « très effacé » vis-à-vis de la tâche qui attend ce secteur considéré comme d’avenir pour l’Algérie.
L’hydrogène vert en ligne de mire!
Et pour cause, Mourad Adjel aura à « piloter » des projets hautement stratégiques pour le pays, comme la concrétisation du projet de South2Corridor, lequel sera à terme l’une des principales sources d’approvisionnement de l’Union européenne en hydrogène vert. Outre ce projet est toujours la production d’hydrogène vert, le nouveau ministre des Énergies renouvelables, aura à mettre les jalons d’un autre projet qui pourrait à terme, mettre l’Algérie sur orbite dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement l’hydrogène vert.
Ainsi, parmi les initiatives les plus ambitieuses pour décarboner l’Europe, un projet se détache par sa portée continentale et ses promesses concrètes : SunsHyne, un nouveau corridor d’hydrogène vert reliant l’Afrique du Nord aux poumons industriels européens et dont l’Algérie ambitionne d’ores et déjà y être un acteur clé.
Enéregie soliaire : lever les appréhensions
Par ailleurs et outre l’hydrogène vert, le pays mise également sur l’énergie solaire pour diversifier sa production énergétique et songer à son exportation. Pour ce faire, Mourad Adjel, aura la lourde tâche d’impulser une nouvelle dynamique pour l’énergie solaire photovoltaïque en Algérie, laquelle a connu un certain retard au démarrage.
Selon les données de la plateforme spécialisée Attaqa, le pays a importé près de 0,85 gigawatt, soit 850 mégawatts de panneaux solaires au cours des six premiers mois de l’année 2025. Ce chiffre reflète la détermination de l’Algérie à renforcer sa sécurité énergétique et à diversifier ses sources de production. Néanmoins, certaines réticences subsistent de la part des investisseurs nationaux à se lancer dans le solaire et c’est là ’où réside la plus grande force du nouveau ministre des Énergies renouvelables : la persuasion.
Enfin, dernier point et non des moindres, le nouveau ministre aura à superviser et à encourager les compétences nationales dans ce secteur, comme celui du méga projet de stockage d’énergie et en développement de batteries, notamment au lithium-fer-phosphate, porté par le professeur Karim Zaghib, reconnu internationalement pour son expertise.
Avec cette nomination, le président Tebboune et son Premier ministre, Sifi Ghrieb affichent clairement une volonté de faire des Énergies renouvelables une ressource d’avenir pour l’Algérie et attendent de Mourad Adjel de rééditer l’exploit réalisé avec le groupe Sonelgaz.
