Le département du ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, M.Kamel Baddari, n’en a pas fini avec les «zones de turbulences».
Ainsi et après le mouvement des étudiants en médecine, qui a fait « reculer » le ministre sur plusieurs revendications, notamment l’authentification des diplômes, c’est au tour des partenaires sociaux et plus particulièrement le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de monter au créneau.
Le CNES dénonce de « graves dérives »
Ce syndicat, lequel jouit d’une forte représentativité au niveau des universités du pays, accuse ouvertement « certains cercles » au niveau du ministère de vouloir « entacher » la légitimité du Cnes, en invitant des « parasites » et « intrus » à la table des réunions au ministère.
En effet et dans un communiqué publié ce dimanche 22 décembre 2024, le Cnes dénonce de manière énergique un « complot » ourdi à l’encontre de ce syndicat, et ce, dans le but de le « délégitimer ». « Certains cercles au sein du ministère de tutelle, accueillent dans ses structures une personne ne bénéficiant d’aucun statut(…) Nous confirmons que cette personne et ceux qui l’accompagnent ne possèdent aucun statut au sein des structures du syndicat, et que ces actions sont un complot ourdi contre notre légitimité », écrivent les rédacteurs de cette missive.
La justice sera saisie
Par voie de conséquence et face à ce qu’il a qualifié de « graves dérives », le Conseil national des enseignants du supérieur, ne compte pas en rester les bras croisés et assure qu’il saisira la justice contre ces personnes et celles qui les ont reçues au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur. Ainsi et toujours selon le même document, le Cnes compte porter plainte contre le chef du cabinet auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, au même titre que les recteurs des universités d’Ain Témouchent, Mascara, Médéa, Djelfa, Sidi Bel Abbès et El Bayadh, pour avoir consentis à percevoir de « faux documents » émanant des personnes incriminées.
De plus, le Cnes annonce tenir « dans les prochains jours », une Assemblée générale extraordinaire et urgente, afin d’examiner la situation et prendre les mesures nécessaires, contre les personnes ayant contribué à ce « complot » contre la légitimité du syndicat et ses membres.