Erdogan attendu aujourd’hui à Alger : Une visite économique et politique

Le président de la République de Turquie,
M. Recep Tayyip Erdogan, est attendu ce mardi 21 novembre à Alger, afin de co-présider avec le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, les travaux de la 2e session du Conseil de coopération de haut niveau algéro-turc.

En effet, l’axe Alger-Ankara ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années à tel point qu’il suscite un agacement certain auprès d’une certaine partie de l’occident.

Assoir des bases économiques solides

Lors de cette visite, les deux chefs d’Etats, aborderont plusieurs aspects, notamment économiques et aussi politiques. Il est vrai que l’Algérie et la Turquie partagent la même vision et les même paradigmes en matière de géopolitique.

Tout d’abord l’aspect économique. Ce dernier, faut-il le souligner, connaît une progression fulgurante des échanges commerciaux entre les deux nations.

Ainsi, en 2022 les échanges commerciaux ont augmenté de 37% en un an, pour atteindre 5,3 milliards de dollars, malgré une période de stagnation du commerce mondial. D’ailleurs, le président Tebboune s’est fixé l’objectif d’atteindre la barre des dix milliards de dollars pour l’année en cours.

En outre, la 2e session du Conseil de coopération entre les deux pays, sera l’occasion idoine pour évoquer les investissements directs en Algérie, puisque la Turquie figue en très bonne position.

En effet, après le textile, l’agroalimentaire et la sidérurgie, les Turcs ont prévu d’élargir leur présence sur le marché national, pour conquérir un nouveau secteur qui est resté réservé aux grands géants pétroliers et gaziers dans le monde, à savoir l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière en Algérie à travers la création d’une entreprise conjointe dans ce domaine.

Ghaza en dénominateur commun

La question palestinienne et l’agression sioniste sur les territoires occupés à Ghaza, sera au cœur des discussions entre les deux chefs d’Etats.

En effet, aussi bien le président algérien que son homologue turc, sont l’un des rares chefs d’Etats à condamner sans ambages ni la moindre ambiguïté le génocide dont est victime les populations civils à Ghaza.

Ainsi, lundi dernier, Recep Tayyip Erdogan, avait déclaré qu  » Israël et ses soutiens, qui utilisent tous les moyens modernes de guerre contre les enfants, les femmes et les personnes âgées, seront jugés devant la conscience de l’humanité ».

Et d’ajouter « Si nous ne réagissons pas à ce qui se passe à Gaza, nous ne pourrons pas empêcher le fanatisme envahissant de la soi-disant terre promise d’atteindre nos propres terres demain ».

La position d’Erdogan est en tout point similaire à celle du président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, a en effet,  rappelé les constantes de l’Algérie sur le sujet et a appelé  » l’ensemble des hommes libres » à ester l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

R.B

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