On peut d’ores et déjà parler d’une véritable prouesse médicale et esquisser un espoir aussi infime soit-il pour les personnes malvoyantes ou bien atteintes de cécité.
En effet, une équipe de chirurgiens du New-York Langone Health (NYU), vient de rendre publique une information de taille : la toute première greffe d’un œil entier au monde, réalisée en mai dernier, ne présente pour le moment, aucune complication notable.
140 chirurgiens mobilisés et 21H au bloc
Ainsi et le selon le rapport du NYU, cette procédure remarquable a duré environ 21 heures et comprenait une équipe de plus de 140 chirurgiens, infirmières et autres professionnels de la santé, a consisté à transplanter un œil entier et une partie du visage d’un seul donneur : un homme de 46 ans qui avait perdu son œil gauche dans un accident électrique à haute tension lors de son travail.
Ce qui en fait la toute première greffe d’œil entier humain dans l’histoire de la médecine et le seul cas de greffe combinée réussie de ce type.
Bien que l’œil transplanté ne permette pas encore de voir, depuis l’intervention de mai 2023, il montre des signes de santé remarquables, avec un apport sanguin à la rétine et la capacité de détecter la lumière.
Un miracle scientifique !
Cette évolution prometteuse laisse entrevoir la possibilité de restaurer la vision à l’avenir, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans le domaine de l’ophtalmologie.
Le succès de cette procédure met en lumière les progrès incroyables de la science médicale et le dévouement inébranlable des professionnels de la santé pour restaurer la vue et améliorer la vie des patients.
Il ouvre également la voie à la poursuite de la recherche et du développement de thérapies de restauration de la vision, offrant ainsi de l’espoir à ceux qui ont perdu la vue.
« C’est certainement un pas extraordinaire dans la bonne direction », a déclaré Steven L. Galetta, MD, neuro-ophtalmologiste de renom et Philip J. Moskowitz, MD, professeur et président de neurologie à NYU Langone.
Une » frontière infranchissable » dépassée
« Nous franchissons maintenant la frontière du système nerveux central. Quoi qu’il arrive ensuite, il existe de multiples façonsd’améliorer les aspects restants de la rétine, que ce soit par le biais de facteurs de croissance, de cellules souches ou d’un appareil capable de capter les signaux et de contourner les choses le long du nerf optique », se sont-ils félicités.
Et de conclure : » On attend avec impatience les progrès que l’on peut faire dans cette affaire en collaboration avec les esprits très talentueux qui l’ont rendue possible ici à NYU Langone ».
Chiraz Kherri