Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, a présidé ce samedi 14 décembre 2024, les travaux de la session extraordinaire du Conseil National de son parti.
Lors de cette session extraordinaire, Aouchiche est revenu sur les faits marquants de l’actualité nationale et internationale, tout en commentant certaines décisions des autorités, tout en insistant ces dernières à « plus d’ouverture » des champs médiatiques et politique.
Charfi pris pour cible
En effet, Youcef Aouchiche est revenu lors de son discours prononcé devant les militants et cadre du FFS, sur « l’éviction » de Mohamed Charfi, à la tête de l’Autorité nationale et indépendante des élections (ANIE), estimant que c’est un « signe fort » de la part du chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune. Mieux, le leader du Front des forces socialistes, a ouvertement accusé l’ex-président de l’Anie d’avoir « porté atteinte » et « ternie » à l’image de l’Algérie, à travers sa gestion « approximative » des résultats des élections présidentielles de septembre dernier. « Ces dérives, incluant la manipulation des voix des électeurs, ont entaché la crédibilité du processus électoral et porté atteinte à l’image du pays, remettant en question la légitimité du processus électoral », a-t-il soutenu.
Réformes : Le FFS exprime son impatience
Dans le même sillage, le chef de file du plus vieux parti d’opposition en Algérie, a appelé les hautes autorités du pays à « accélérer » le chantier des réformes promises par le président de la République, notamment celles relatives à la révision des lois organiques et des textes régissant la vie politique en général, et le processus électoral en particulier. « Il est impératif de procéder à la révision de la loi organique sur les élections car elle ne correspond pas aux défis actuels et aux exigences de transparence, d’intégrité et de l’égalité des chances », fera remarquer Youcef Aouchiche.
Pour ce dernier, il convient de revoir en « profondeur » la loi régissant les partis politiques afin de leur redonner « le rôle et la place qui leur revient de droit », notamment, a-t-il souligné des « outils réels » de gouvernance. « Il en va de même pour les lois relatives à la commune et à la wilaya qui doivent être révisées pour instaurer une nouvelle ère de gestion locale selon une approche participative et décentralisée », précisera le Premier Secrétaire national du FFS. Ce dernier, ces réformes visent à créer un « climat propice » à une véritable ouverture politique et médiatique, préparant le terrain pour établir une démocratie représentative réelle et solide, irréversible, à travers un large consensus national.
L’unité nationale en leitmotiv
S’agissant de la politique globale du pays, Aouchiche, a exprimé certains « couacs », notamment dans la gestion « sécuritaire » et aussi des « carences » en matière de libertés. « Il appartient au pouvoir de résister à la tentation autoritaire en mettant fin à la gestion sécuritaire des affaires du pays comme il appartient à la société toute entière de résister aux démons de la division et de la discorde », insistera M. Aouchiche, pour qui, l’Algérie de demain se bâti avec les acquis d’hier et aujourd’hui.
En outre, le conférencier, a « exhorté » les pouvoirs publics à plus « d’ouverture » et de « respect » des libertés individuelles, afin, a-t-il martelé, de « renforcer » l’unité nationale. « L’ouverture politique, le respect des libertés publiques, l’instauration d’une véritable pluralité et la consécration des principes démocratiques et de l’Etat de droit ne sont pas de simples aspirations : elles constituent les fondements mêmes de la stabilité et du développement de notre pays», a-t-il soutenu. Et de conclure « Aujourd’hui, plus que jamais, l’unité est notre plus grande force, et la résilience est notre plus grande garantie. C’est ensemble que nous réussirons, et c’est ensemble que nous protégerons notre nation et son avenir », a-t-il déclaré. Et d’ajouter « Nous sommes tous, sans distinction, héritiers et dépositaires d’un même patrimoine. Il est de notre devoir de préserver cette unité, de nourrir l’esprit de fraternité et de ne pas nous laisser distraire par des discours qui cherchent à semer la discorde ».