Par Mounia Hammoud
L’Algérie avance à pas sûrs dans le développement de son industrie automobile en adoptant une approche méthodique et réfléchie pour atteindre ses objectifs.
Cette progression constante est le fruit d’efforts concertés visant à renforcer les capacités de production, à développer les infrastructures nécessaires et à promouvoir les investissements dans le secteur.
Ainsi et dans le cadre du suivi de l’avancement du projet de fabrication automobile en Algérie pour la marque Fiat, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a reçu ce matin mardi 28 mai, une délégation du groupe Stellantis dirigée par M. Samir Cherfan, directeur pour la région Afrique et Moyen-Orient, a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
Des projections satisfaisantes présentées
En effet, la réunion qui a eu lieu au siège du ministère a abordé la situation actuelle de l’usine et le suivi des derniers développements dans la fabrication automobile. Une présentation détaillée du projet a été faite, montrant des progrès dans le processus de production des véhicules Fiat, notamment la Fiat 500 et la Doblo, avec des prévisions de production de 40 000 véhicules d’ici la fin de l’année 2024, pour atteindre 90 000 unités d’ici la fin de 2026, selon le même communiqué.
Taux d’intégration: le cheval de bataille de Aoun
Ces développements marquent une étape significative dans le renforcement de l’industrie automobile en Algérie et reflètent l’engagement continu envers la croissance et le développement économique du pays.
Une présentation a également été faite sur l’avancement de la mise en œuvre des accords conclus avec les fournisseurs et les sous-traitants pour augmenter le taux d’intégration, qui devrait dépasser 35% d’ici 2026 selon M. Samir Cherfan qui a également souligné l’engagement de Stellantis à soutenir le développement de l’industrie automobile en Algérie.
Notons que dans une démarche visant à garantir le lancement d’une industrie automobile basée sur l’intégration locale, à travers la création d’un tissu de sous-traitance le groupe automobile Stellantis a organisé, le mois d’avril dernier, une rencontre à Oran durant laquelle il a réuni des opérateurs algériens et étrangers, dans le but de nouer des partenariats de sous-traitance pour la fabrication des pièces et composants automobiles.
Cette rencontre, qui a réuni 90 opérateurs de 7 pays, soit l’Algérie, la Turquie, la France, l’Italie, la Tunisie, le Portugal et la Chine, avait pour objectif de présenter la stratégie du groupe Stellantis en matière d’achat et d’approvisionnement en pièces et composants automobiles. Un événement qui a constitué la base d’une coopération et une plateforme d’échange, de partenariat et d’assistance entre Stellantis et les fournisseurs présents à la rencontre.
Le Doblo pour « booster » la production
Par ailleurs, l’usine Fiat d’Oran s’apprête à lancer une deuxième ligne automatique de production à la fin du mois de juin prochain, permettant ainsi d’augmenter la capacité de production comme l’a annoncé le wali d’Oran Saïd Sayoud la semaine passée.
Il a souligné que cette usine, implantée dans la zone industrielle de Tafraoui, prévoit également d’autres investissements destinés à accroître progressivement la production dans les années à venir. Pour rappel, Fiat a importé 97 000 véhicules en seulement un an. Cette réussite souligne l’engagement de Fiat envers le marché algérien, illustré par l’ouverture de 50 concessionnaires dans 30 wilayas, couvrant ainsi 76% du territoire national.
Un investissement à long terme
Cette vaste présence témoigne de la volonté de Fiat de répondre aux besoins des consommateurs à travers tout le pays, stimulant ainsi l’activité économique dans divers secteurs et contribuant à la vitalité de l’économie algérienne et à la création d’emplois.
Il est aussi important de noter que le projet industriel stratégique de Fiat en Algérie représente un investissement initial de 200 millions d’euros, avec pour objectif la création de près de 2 000 nouveaux emplois d’ici 2026. La capacité de production devrait atteindre 90 000 véhicules par an avec trois modèles dans un premier temps, suivi d’un quatrième modèle après 2026.
M.H