Le Front de Libération nationale (FLN) semble être rattrapé par ses vieux démons. Le 11e congrès du parti prévu fin octobre prochain ne se prépare pas en tous cas dans des conditions idéales. Les sénateurs viennent de monter au créneau menaçant de boycotter le rendez-vous.
On a cru que la maison de l’ancien parti unique a enfin retrouvé le calme et la sérénité. Force est de constater en effet que le FLN qui a habitué sympathisants et adversaires à des tiraillements qui n’en finissaient pas dans un passé pas si lointain, ne fait plus de bruit.
Non seulement il s’est complètement éclipsé de la scène politique nationale, mais il ne se signale plus par ses habituelle tracasseries internes.
Mais voilà que les sénateurs de cette formation sont venus indiquer que la crise couvait en fait au sein du parti.
Dans une déclaration publiée cette semaine et dont Just Info détient une copie, les membres de la chambre haute du parlement décrivent une situation pas du tout reluisante.
Evoquant « une tension, des conflits et des exclusions », les rédacteurs de la déclaration accusent clairement le Secrétaire général du parti d’être derrière ce « pourrissement ». Pour eux, il est le premier et seul responsable dans la «saignée» que leur formation a connu durant son mandat.
Les sénateurs du FLN menacent par ailleurs de boycotter les travaux du 11e congrès du parti prévu les 29, 30 et 31 octobre prochain si certaines conditions ne soient remplies au préalable.
Les conditions pour lever la menace
Ils appellent ainsi à la réintégration des cadres «injustement et arbitrairement écartés » et l’annulation de toutes les décisions prises à leur encontre par le SG.
Les protestataires revendiquent également la participation de tous les cadres au prochain congrès sans distinction. Ils veulent par ailleurs la tenue d’une réunion du Comité central du parti la veille du dit congrès.
Les sénateurs qui en veulent visiblement au SG du parti lui portent l’entière responsabilité pour toute tentative de faire échouer le 11e congrès.
Un congrès qui s’annonce en tous cas électrique à moins que les «honorables de la nation» interviennent pour aplanir l’atmosphère pour le bon déroulement du rendez-vous, comme le souhaitent les mêmes sénateurs.
M.O.B