Le rôle central de l’Algérie dans la sécurité énergétique de l’Europe, est encore une fois mis en lumière lors de la Conférence et Salon mondial « Gastech 2025 », qui se tient actuellement à Milan.
Acteur incontournable du marché gazier, le pays s’impose également comme un partenaire clé dans les projets d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert en Méditerranée.
L’Algérie, fournisseur gazier le plus fiable de l’Italie
En effet, durant les débats, le ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, a souligné, selon plusieurs médias italiens, l’importance stratégique du positionnement géographique de l’Algérie. « Sa situation en Méditerranée en fait un pivot indispensable à tout projet énergétique futur », a-t-il affirmé, en évoquant notamment le projet de « corridor de l’hydrogène » signé en 2024 entre l’Algérie, la Tunisie, l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche.
Ce corridor représente la première initiative régionale visant à développer une chaîne de valeur durable pour l’hydrogène entre l’Afrique du Nord et l’Europe centrale, illustrant l’ambition commune de bâtir une transition énergétique cohérente et interconnectée.
La compagnie Edison « dépendante » du gaz algérien
Parallèlement, la compagnie italienne Edison a réaffirmé sa « dépendance significative » au gaz algérien. À l’occasion du même forum, l’entreprise a révélé qu’elle importe chaque année plus d’un milliard de mètres cubes de gaz depuis l’Algérie, dans le cadre de contrats à long terme.
Ce volume représente près de 23 % de la demande énergétique annuelle italienne, l’Algérie restant en tête des fournisseurs devant le Qatar, la Libye, l’Azerbaïdjan et les États-Unis.
Edison insiste sur le fait que, malgré la stratégie de diversification mise en œuvre, le gaz naturel algérien demeure un pilier de la stabilité et de la sécurité du système énergétique italien, grâce à sa régularité et sa prévisibilité, dans un contexte de fortes fluctuations des marchés internationaux.
Medlink : un câble et des objectifs stratégiques
Dans le prolongement de cette dynamique énergétique, l’Union européenne a récemment franchi un cap décisif : le projet de câble électrique sous-marin « Medlink », destiné à connecter l’Algérie et l’Italie, a été officiellement classé « projet d’intérêt commun » par Bruxelles. Cette désignation ouvre la voie à un financement européen, dans le cadre des projets transfrontaliers jugés essentiels à la transition énergétique de l’UE.
Plus encore, la Commission européenne a annoncé le 1er septembre que Medlink fait désormais partie des projets prioritaires de l’Union, une reconnaissance politique et financière qui confirme l’importance stratégique de cette future infrastructure. Ce câble devrait acheminer vers l’Europe une électricité verte produite en Algérie, principalement à partir de sources solaires.
Une coopération énergétique à long terme
Ces différentes annonces illustrent la vision européenne de l’Algérie comme un partenaire énergétique de premier plan, à même de contribuer activement à la réalisation des objectifs de neutralité carbone fixés pour 2050.
Enfin, dans un monde en quête de stabilité énergétique et de solutions durables, la coopération euro-algérienne apparaît plus que jamais comme un levier incontournable pour la construction d’un avenir énergétique propre, équilibré et interconnecté.
