Génocide à Ghaza : Des ambassadeurs plaident pour un retour aux valeurs traditionnelles de la diplomatie Française

Génocide à Ghaza : Des ambassadeurs plaident pour un retour aux valeurs traditionnelles de la diplomatie Française

La politique du soutien « inconditionnel » de la France aux exactions et crimes de l’entité sioniste à Ghaza, commence à faire grincer des dents au sein de l’appareil diplomatique français.

En effet et selon les révélations faites par plusieurs médias hexagonaux, dont Le Parisien et Le Figaro, des ambassadeurs français, notamment ceux en mission dans les pays du Moyen Orient, ont fait part de leur  » incompréhension », voire  » agacement », vis-à-vis de la politique de menée par le président d’Emmanuel Macron.

La « tradition française » bafouée

Ainsi, selon le quotidien Le Parisien qui a répercuté l’information du Figaro publiée dans la soirée du lundi 13 novembre, une note interne adressée au président français par « certains » ambassadeurs et consules français basés dans les pays du Moyen Orient et du Maghreb, ont reproché à Macron de « s’éloigner » de la « tradition française » en matière de politique extérieure.

Une tradition faut-il le souligné, laquelle avait connu son point d’orgue lors de la guerre en Irak de 2003, où le président de l’époque, feu Jacques Chirac, avait refusé de s’allier à la coalition menée par les États-Unis pour envahir l’Irak.

Des diplomates « dissidents »

Interrogé par le Figaro, un diplomate qui a eu entre les mains cette fameuse note, a qualifié les requérants de  » dissidents », a-t-il déclaré au même organe de presse. « Ce n’est pas un brûlot, mais dans la note que l’on pourrait tout de même qualifier de note de dissidence, ces ambassadeurs affirment que notre position en faveur d’Israël au début de la crise est incomprise au Moyen-Orient et qu’elle est en rupture avec notre position traditionnellement équilibrée entre Israéliens et Palestiniens. », a-t-il également expliqué.

La France en perte de « crédibilité et d’influence dans le monde arabe »

Ce même diplomate, ayant consulté la note et dont l’identité n’a pas été révélée pour des raisons évidentes, a jugé que cette note portant le sceau de la confidentialité « établit une perte de crédibilité et d’influence de la France et constate la mauvaise image de notre pays dans le monde arabe », a-t-il lâché. Et de conclure « elle laisse entendre que tout cela est le résultat des positions prises par le président de la République ».

Ces diplomates « dissidents », ne font dans les faits que constater et déplorer les mauvaises manœuvres opérées par Emmanuel Macron depuis le début de l’agression sioniste à Ghaza. Des positions pro-sioniste à outrance et contrastant avec les  » traditions » diplomatiques de la France.

Dominique de Villepin ou l’émanation de l’« exception française »

Dominique de Villepin, ex-ministre des Affaires étrangères du temps de l’invasion de l’Irak par les États-Unis incarne, on ne peut mieux cette tradition.

En effet, hier comme aujourd’hui, de Villepin, a toujours refusé de cautionner les, ce qui lui a valu d’être rejeté par la classe politique française inféodée au lobby de la « Communauté organisée ».

Ainsi, depuis le 7 octobre dernier, l’ancien MAE français du temps de Jacques Chirac, n’a eu de cesse de dénoncer la boucherie de l’entité sioniste en Palestine occupée, notamment à Ghaza.

Là où il était invité, ce diplomate de renom, a fustigé la position officielle de la France quant à ce génocide. « Il est totalement inadmissible que la France, la patrie des Droits de l’homme, puisse soutenir et cautionner les crimes d’Israël sur les civils de la bande de Ghaza », a-t-il déclaré sur le plateau de la radio RMC, tout en jugeant l’agression sioniste « ni ciblée ni proportionnée ».

Face à une journaliste acquise à l’entité sioniste et ses thèses « victimistes », posant des questions irrémédiablement orientées et voulant à tout prix entraîner de Villepin dans le piège de l’antisémitisme, -la pire des injures en France- cet homme politique, s’est brillamment exprimé, tout en évitant de tomber dans les pièges de la journaliste.

« Je dis simplement qu’Israël est en train de massacrer des pauvres enfants et femmes, sous couvert de lutter contre le terrorisme. Aucun principe ni règle du droit international n’admet qu’on se venge sur des civils », a-t-il dénoncé.

Ce sont des telles positions « mesurées » et « équilibrées », qui ont fait de la France une exception en Occident. Cependant, force est de constater que cette « exception française », s’est désagrégée au fil du temps et des dirigeants de ce pays, lequel est devenu un valet des États Unis et sa fille illégitime, Israël.

Ramdane Bourahla

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