Par Ramdane Bourahla
L’Algérie est l’un des rares pays à, non seulement mettre la Communauté internationale devant ses responsabilités, mais aussi et surtout exiger des sanctions contre l’entité sioniste. Une position saluée, voire encensée par les « nations libres » du globe.
Ainsi et à la demande de notre pays, le Conseil de sécurité de l’ONU, s’est réuni tard dans la nuit de mardi à mercredi 14 août 2024, (heure à algérienne), afin de « discuter » de la situation chaotique au Moyen-Orient, notamment les dernières exactions de l’armée israélienne contre les populations civiles à Ghaza.
L’Algérie appelle à des «sanctions» contre Israël
À cette occasion, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a encore une fois exprimé la position immuable de l’Algérie vis-à-vis de ce génocide, tout en exhortant encore une fois la Communauté internationale à « sévir », contre la folie meurtrière de l’entité sioniste.
En effet, ce diplomate chevronné et qui n’hésite pas à lancer des « skuds » à la face d’Israël et ses soutiens, a appelé les membres du Conseil de sécurité à « se réveiller » en agissant avec « force et fermeté » à l’encontre des crimes commis par le gouvernement israélien.
«Nous devons agir maintenant! notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien», dira d’emblée le diplomate Bendjama, avant de s’interroger sur les répercussions de cette inaction mondiale vis-à-vis de la barbarie israélienne. «allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza? ce n’est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé?», s’est-il interrogé, tout en proposant de mettre en branle les dispositifs juridiques dudit Conseil, y compris des «sanctions» contre Israël.
Les «complices» d’Israël mis à nu!
Dans la foulée, Amar Bendjama, a rappelé le dernier crime en date de l’entité sioniste, à savoir le massacre perpétré samedi dernier, à l’école Al-Tabeene dans le quartier El-Daraj, à Ghaza, où ce ne sont pas moins de 105 civiles palestiniens qui ont été décimés par l’armée de Tssahal. « Jusqu’à quand allons nous cautionner par notre inaction ces atrocités? Cela fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective», dira le diplomate algérien d’un ton grave.
Bendjama a indiqué, à ce propos, que le Secrétaire général de l’ONU avait clairement déclaré que l’école en question abritait des réfugiés. « Il s’agit de la troisième école ciblée par l’occupant en deux jours« , a-t-il signalé.
« Ces crimes et les précédents n’auraient pas été possibles sans l’aide militaire et financière fournie à l’agresseur » sioniste, a-t-il soutenu. Une allusion directe aux armes fournies par les États-Unis à l’armée Israélienne. Des armes, dont l’ONG Amnesty International, affirme dans son dernier rapport, détenir des preuves sur leur origine.
«Israël ne veut pas la paix !»
Enfin, le représentant de l’Algérie à New-York, a signalé, par ailleurs, que l’entité sioniste entravait délibérément la résolution 2735 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.
« L’Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution », a-t-il fait savoir, rappelant le soutien de l’Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays.
«On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions. Israël veut pas la paix», a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l’entité sioniste.
R.B