Ghardaïa: Un héros de la Révolution tire sa révérence!

Le quartier  populaire de Théniet El Makhzène, dans la commune de Ghardaïa, pleure son héros rappelé à Dieu ce vendredi 28 février 2025 à l’âge de 96 ans. Il s’agit d’Ali Bousmaha, condamné à mort deux fois par la justice coloniale française, qui nous a quittés en ce dernier vendredi du mois béni de Châabane.

Né en 1929 à Ouargla, il s’est engagé aux premières heures du déclenchement de la révolution du 1er Novembre dans les rangs de l’armée de libération nationale (ALN), avant de constituer lui-même une katiba avec l’assentiment du Chahid Colonel Si El Haoues.

Parcours d’un héros!

Tireur d’élite reconnu, il a d’ailleurs été condamné à mort pour son don de tireur d’élite qui  lui a permis d’abattre plusieurs membres des forces coloniales françaises. Il s’est particulièrement distingué en éliminant plusieurs membres de l’armée française dans les batailles de Chaâbet Ennichène  à Ghardaïa et la célèbre bataille de Frane dans les montagnes de Metlili, le berceau de la grande tribu des Châambas.

Deux fois condamné à mort par la justice coloniale française, la première pour avoir dérobé des armes dans une armurerie et la seconde pour avoir abattu un officier de l’armée française , il n’a survécu que grâce aux accords d’Evian qui ont permis de vider les geôles françaises des détenus Moudjahidines Algériens.

Pendant son incarcération à la prison de Serkadji, sur les hauteurs de la Casbah d’Alger où trônait la sinistre guillotine qui décapitait à tour de bras des militants et moudjahidines Algériens, il avait pour compagnie de cellule, l’un des six chefs historiques qui ont déclenché la révolution du 1er Novembre, en l’occurrence le grand Moudjahid Rabah Bitat.

À l’indépendance du pays, il a intégré les rangs de l’armée nationale populaire jusqu’à sa mise à la retraite. Il s’est depuis mis en retrait et vivait en toute discrétion en plein Theniet El-Makhzene, le plus grand quartier populaire de Ghardaïa.

Des funérailles en grandes pompes

Ses compagnons d’armes racontent qu’un jour que le président Houari Boumediene qui assistait à une compétition de tir a été tellement impressionné par son aisance au tir lors de cette compétition lors de laquelle il avait décroché un impressionnant score de 10/10 qu’il lui a offert personnellement une montre de luxe.

Il a été enterré le jour même de son décès, après la prière d’El Aâsr au cimetière de Mélika à Ghardaïa, accompagné à sa dernière demeure par une foule immense qui a tenu à lui rendre un dernier hommage, à leur tête Abdellah Abi Nouar , le wali de Ghardaia,  le directeur des Moudjahidines, le responsable local de l’organisation nationale des Moudjahidines, les chefs de secteurs militaires et du CTRI, les responsables de wilaya de la sûreté nationale  et de la gendarmerie nationale, les membres de l’exécutif et surtout son compagnon d’armes , le très respecté nonagénaire , le Moudjahid de la première heure Hani Bakir qui retenait difficilement son émotion .

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