Le bras de fer entre les étudiants en médecine et le ministère de l’Enseignement supérieur, semble tourner au pourrissement.Ainsi, chacun semble camper sur ses positions et le dialogue mainte fois amorcé, est assimilable à celui de sourds.
En effet et dans un long communiqué rendu public ce samedi, 9 novembre 2024, les représentants des étudiants de médecine, qui observent depuis plusieurs semaines un mouvement de protestation, ont énoncé des «propositions» visant à apporter des solutions et un dénouement à cette situation qui perdure.
Le «tout ou rien» des étudiants
Les étudiants en médecine réclament essentiellement plus de postes, une meilleure formation et un meilleur cadre de travail.Ils estiment que le chômage touche désormais de nombreux médecins algériens. « De nombreux diplômés en médecine peinent à trouver un emploi dans les structures hospitalières du pays », regrettent-ils.Ainsi, dans ce document, les rédacteurs du communiqué, espèrent, entre autres, le plafonnement du nombre d’accès aux études de médecine à 7000 étudiants par an.Pour ce qui est des indémnités, ils espèrent obtenir 6000 DA mois pour les trois première année d’études, 10 000 DA pour les quatre et cinquième année et 15 000 DA pour la sixième et septième année. S’agissant de la médecine interne, ils demande l’augmentation de la prime de résidanat, qu’offre le ministère de la santé, ainsi que la prime de garde qu’ils souhaitent voir passé à 2800 DA pour les jours de la semaine, 3500 DA pour les fins de semaines et la prime de contamination à 7000 DA.
Dans le volet formation, ils exigent la révision des durées de formation, ainsi que l’organisation d’une réunion de travail, regroupant les deux ministres, santé et emploi, afin de trouver une solution aux problèmes de l’emploi et aux nombreuses demandes des diplômés de la santé actuellement au chômage.
Outre l’augmentation du nombre de spécialités, ils réclament l’ouverture et le renforcement de la santé dans le Sud par l’ouverture de CHU à Béchar, Ouargla et Laghouat.
Le «minimum syndical» du ministère
A noter que les étudiants en médecine ont été reçus fin octobre par le par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Kamel Baddari. A l’issue de cette réunion, six mesures ont été prises parmi lesquelles figurent l’emploi, l’authentification des diplômes des médecins qui veulent partir travailler ou poursuivre leurs études à l’étranger et la pédagogie.
En effet, Il a été décidé notamment, de la hausse du nombre de postes de spécialité de 3.045 à 4.045, définir le 15 décembre 2024, comme dernier délai pour le dépôt du dossier d’accréditation internationale, former un groupe de travail composé de représentants des étudiants des facultés des sciences médicales, des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, afin de faire des propositions sur la hausse de la bourse et son montant ainsi que d’autres préoccupations des parties concernées.
En effet, il été également décidé du «gel» de l’article 9 du décret ministeriel n 1144 qui définit les conditions d’accès aux études de spécialité, et ce, en prévision de son amendement, recensement des candidats pour l’authentification des diplômes via une plate-forme numérique, avec la formation d’un groupe de travail pour faire des propositions sur cette question et la prise en charge des revendications des étudiants au niveau local. « La date du 27 octobre a été fixée comme le dernier délai aux différents groupes pour entamer le travail afin de prendre en charge les réclamations des étudiants des facultés de médecine », avait annoncé le ministère.