Le match Algérie-Guinée s’est soldé par un triste nul (0-0) au Maroc, révélant une prestation inquiétante des Verts, « dominés » par un adversaire théoriquement inférieur à quelques mois de la CAN 2025.
Après une victoire en demi-teinte face au Botswana (3-1) lors de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, l’équipe d’Algérie n’a pas confirmé face à la Guinée.
Ainsi, contrainte de jouer au Maroc, faute de stade homologué pour leurs adversaires, la rencontre disputée au Stade Mohamed V de Casablanca s’est soldée par un score vierge (0-0).
Si, d’un point de vue comptable, ce nul permet aux Verts de rester en tête de leur groupe, la prestation offerte inquiète à trois mois seulement du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Plus qu’un point gagné, c’est surtout un avertissement reçu par Vladimir Petkovic et ses hommes.
Petkovic et ses choix discutables
Le sélectionneur algérien a décidé de procéder à quatre changements par rapport au match précédent. Si le remplacement de Ramy Bensebaïni par Jaouen Hadjam était contraint par une suspension, les autres choix ont moins convaincu.
Farès Chaïbi a pris la place de Houssem Aouar sans vraiment briller, tandis que Saïd Benrahma et Ramiz Zerrouki, alignés à la place de Nabil Bentaleb et Amine Gouiri, n’ont apporté aucune valeur ajoutée. Pire encore, Riyad Mahrez n’a pas pesé dans le jeu et Mohamed Amoura s’est signalé par un excès d’individualisme, manquant une occasion nette en première mi-temps en oubliant de servir un coéquipier démarqué. Résultat : une animation offensive stérile qui a frustré supporters et observateurs.
Une domination guinéenne qui interpelle
Ce qui inquiète le plus n’est pas seulement le manque d’efficacité, mais la physionomie même du match. Pendant une bonne partie de la rencontre, la Guinée a dominé l’Algérie, imposant son rythme et exploitant les hésitations algériennes.
Or, quand on compare la qualité intrinsèque des deux effectifs, cette domination paraît anormale et difficilement justifiable. Une telle passivité met en lumière des problèmes d’organisation, de discipline et peut-être même de motivation au sein des Verts. Dans ces conditions, la capacité de l’Algérie à rivaliser avec les grandes nations africaines lors de la CAN est légitimement remise en question.
Des ajustements urgents avant la CAN
Avec une victoire et un nul lors de cette trêve internationale, l’Algérie conserve tout de même la première place de son groupe avec 19 points, devant l’Ouganda et le Mozambique (15 points chacun). Mais derrière cette apparente solidité comptable, les carences collectives sautent aux yeux. Petkovic devra rapidement revoir sa hiérarchie et redistribuer les cartes pour exploiter pleinement le potentiel de son effectif.
La trêve d’octobre sera décisive : l’Algérie devra s’imposer afin d’assurer sa qualification avant la dernière journée. Faute de quoi, le doute pourrait s’installer durablement, avec des conséquences redoutables pour la CAN 2025.
