Lors d’une Conférence de presse, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est revenu en détail sur les résultats de la 4ᵉ édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025), que l’Algérie a accueillie du 4 au 10 septembre.
Ainsi, l’événement, selon lui, a marqué un tournant pour la coopération économique africaine et permis de consolider la vision d’une Afrique forte, intégrée et souveraine.
Un choix stratégique de l’Algérie
Dès l’entame, M. Attaf a rappelé que l’accueil de cette manifestation continentale ne relevait pas du hasard, mais d’un choix politique clair du président de la République.
En effet, trois motivations majeures ont guidé cette décision : affirmer le rôle de l’Algérie dans la renaissance économique africaine, consolider l’idée que le développement est la clé de la stabilité sur le continent et, enfin, stimuler les partenariats commerciaux et les investissements intra-africains.
L’Afrique en quête d’une place équitable
En outre, le ministre a insisté sur le fait que l’Afrique refuse désormais de rester spectatrice du système économique mondial.
Selon lui, le continent ne se contente plus d’un rôle secondaire dans les grandes institutions comme l’OMC, le FMI ou la Banque mondiale. Désormais, il revendique une participation active, équilibrée et respectueuse des intérêts mutuels, en misant sur l’autonomie et la coopération entre États africains.
Trois avancées majeures pour le continent
Dans ce contexte, M. Attaf a mis en avant trois progrès notables obtenus récemment par l’Afrique :
- L’adhésion de l’Union africaine comme membre à part entière du G20,
- L’élargissement du réseau de partenariats stratégiques avec les grandes puissances et institutions internationales,
- la mise en place d’outils structurants tels que la Zone de libre-échange continentale africaine et le renforcement des institutions financières africaines.
Des résultats exceptionnels pour l’IATF 2025
Ensuite, le ministre a détaillé les performances de cette 4ᵉ édition, qu’il a qualifiées de « succès complet ».
- Participation officielle : la présence de chefs d’État de plusieurs pays africains et caribéens, accompagnés d’une quarantaine de ministres et de hauts responsables.
- Participation internationale : 132 pays représentés, dont 49 africains avec pavillon officiel et 21 hors du continent.
- Affluence record : plus de 112 000 visiteurs, dont 60 650 en présentiel et 51 826 en ligne.
- Exposants : 2 148 entreprises, dépassant largement les prévisions initiales.
- Transactions commerciales : des contrats conclus pour un montant total de 48,3 milliards de dollars, dont 23 milliards concernant directement les entreprises algériennes.
L’initiative algérienne en faveur des jeunes
Ainsi, l’Algérie a lancé, à l’initiative du président de la République, la création d’un fonds de financement des start-up et projets innovants africains. Ce mécanisme vise en priorité la jeunesse du continent, considérée comme la véritable locomotive de la croissance et de la transformation économique.
Une Afrique tournée vers l’avenir
Pour conclure, Ahmed Attaf a insisté sur l’urgence pour l’Afrique de ne pas manquer les grandes révolutions technologiques actuelles, notamment la numérisation, la robotique, la nanotechnologie et les énergies renouvelables. « L’Afrique ne doit plus rester à la marge », a-t-il affirmé, soulignant que le continent doit désormais devenir un acteur central des mutations économiques mondiales.
