L’ultra véhément ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau n’en finit plus de se faire humilier. Après la justice française qui l’a débouté à deux reprises voici que le «sieur» Retailleau se fait descendre en flamme par son… propre département ministériel.
Ainsi et au-delà des discours et des controverses, les données factuelles s’imposent et se suffisent à elles-mêmes et le sulfureux Retailleau vient encore une fois d’en faire les frais !
En effet, le ministère de l’Intérieur français vient de lever le voile sur la réalité migratoire entre la France et l’Algérie à travers son rapport annuel 2024, publié le 4 février. Ce document officiel, riche en statistiques et analyses détaillées, dresse un état des lieux de la situation, notamment en ce qui concerne les obligations de quitter le territoire français (OQTF), la politique des visas et l’octroi des titres de séjour.
OQTF: Un cinglant démenti pour Retailleau
Les chiffres présentés viennent ainsi contredire, certaines allégations véhiculées par l’extrême droite et diverses personnalités politiques sur ces questions qui cristallisent régulièrement le débat public. Ainsi, les polémiques récentes sont désormais éclaircies par des chiffres officiels. Le 4 février 2024, le ministère de l’Intérieur a publié un rapport sur l’immigration en France, qui apporte des informations précises sur les flux migratoires, notamment ceux en provenance de l’Algérie.
Ce rapport détaillé s’intéresse à l’exécution des Obligations de quitter le territoire français (OQTF), à l’attribution des visas et à la délivrance des titres de séjour, apportant ainsi des éléments factuels pour contrer les déclarations de certains groupes politiques d’extrême droite. Depuis plusieurs semaines, l’extrême droite a accusé l’Algérie de ne pas coopérer avec la France pour l’application des OQTF.
Des expulsions records !
Pourtant, les données du ministère de l’Intérieur révèlent que les expulsions vers l’Algérie ont augmenté. En effet, en 2024, les ressortissants algériens arrivent en tête des exécutions de mesures d’éloignement pour la deuxième année consécutive, selon le rapport. L’Algérie est en effet le pays où le plus grand nombre d’expulsions a été effectué, avec un total de 2999, un chiffre qui atteint un « record depuis 2014 ».
Le rapport précise que le nombre d’Algériens expulsés a connu une progression continue depuis 2021, avec une augmentation de 17,1 % par rapport à 2023, où 2562 expulsions avaient été réalisées. Cela vient contredire les accusations selon lesquelles l’Algérie refuserait de récupérer ses ressortissants expulsés. L’exemple de l’influenceur Doualemn, dont l’expulsion a été rejetée par Alger avant d’être suspendue par la justice française, a alimenté ces accusations. Mais les chiffres montrent que l’Algérie reste en tête des expulsions, et que celles-ci augmentent d’année en année.
Visas et titres de séjour : Une autre contre-vérité démontée
En ce qui concerne les visas, l’extrême droite a aussi attaqué l’Algérie, en laissant entendre que les Algériens étaient les premiers à bénéficier des visas pour entrer en France. Toutefois, le rapport du ministère de l’Intérieur montre que, en 2024, 250 095 Algériens ont obtenu un visa, un chiffre qui place l’Algérie derrière la Chine (562 505 visas) et le Maroc (283 023 visas). Concernant la délivrance des titres de séjour, les données confirment également une tendance contraire aux accusations. En 2024, 29 100 titres de séjour ont été attribués aux Algériens, une baisse de 9,1 % par rapport à 2023, où 32 003 titres avaient été délivrés. Le Maroc demeure en tête de ce classement, avec 37 000 titres délivrés en 2024, contre 36 845 l’année précédente.
Le rapport présente aussi un aperçu global de l’immigration, montrant qu’environ un quart des immigrés et des étrangers viennent de l’Union européenne et 35 % d’Europe dans un sens plus large. Environ 48 % des immigrés sont originaires d’Afrique, tandis que 45 % des étrangers proviennent du continent africain. Les ressortissants asiatiques représentent 14 % de l’immigration, et les autres origines constituent près de 6 %.