Le nouveau ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, qui était le « boss » de l’entreprise pharmaceutique publique Saidal, a exigée de cette dernière d’accélération la cadence en matière de livraison de ses nouvelles installations.
Ainsi, M. Kouidri, qui effectuait ce jeudi 6 mars 2025, une visite d’inspection au niveau de la wilaya de Mostaganem, s’est montré insatisfait quant à la cadence des travaux de la réalisation de deux unités de production de médicaments ophtalmiques et de médicaments vétérinaires de Mostaganem.
L’ultimatum de Ouacim Kouidri
En effet, le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, a signifié aux responsables locaux de Saidal que ces unités de production, connaissent un «retard inadmissible» et de ce fait, il a donné pour instruction d’accélérer la cadence des travaux, afin de livrer l’infrastructure avant fin juin prochain et à Saidal de faire en sorte que ces unités soient opérationnelles avant la fin de l’année en cours.
Le taux d’avancement des travaux des infrastructures abritant les unités de production est de 45 %, tandis que celui des travaux du pavillon administratif a dépassé les 60 %, selon les explications fournies par les responsables de l’entreprise de réalisation.
A ce propos, Kouidri a reçu des « garantis » quant au lancement, au cours du premier trimestre de l’année 2026, de la production ces deux unités qui permettront de réduire la facture d’importation des médicaments ophtalmiques, qui dépasse actuellement les 200 millions de dollars par an, ainsi que la facture d’importation des médicaments vétérinaires, qui coûte actuellement à l’Algérie 230 millions de dollars par an, a ajouté le ministre.
Production de médicaments : Cap sur les 85%
En outre et selon Ouacim Kouidri, l’Algérie dispose de 213 usines de production de médicaments couvrant 76% des besoins du pays en médicaments essentiels, relevant au passage que « ce taux augmentera à 85% fin 2025 avec l’entrée en service de six (6) nouvelles usines de production des anticancéreux, qui devraient produire 70% de différents types d’anticancéreux ». M. Kouidri a également fait état de la réalisation en cours de trois (3) autres usines, ce qui permettra de réduire la facture d’importation de ces médicaments de 400 millions d’euros en 2025, expliquant que « la consommation de médicaments en Algérie progresse annuellement de 15% ».
Faire de Saidal un « leader » Africain
Par ailleurs, le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, a fait savoir que le groupe public Saidal ambitionne de devenir un «leader» dans la production de médicaments et de produits pharmaceutiques au niveau africain, soulignant que la wilaya de Mostaganem, qui se transformera progressivement en un «pôle national» de l’industrie pharmaceutique, bénéficiera de la réalisation d’une troisième unité industrielle, dans un avenir proche.Le nouveau site de Saidal sera capable de produire 11 millions d’unités de médicaments ophtalmiques et 5 millions d’unités de médicaments vétérinaires, avec un investissement public estimé à 2,204 milliards de dinars. Il générera également environ 120 postes d’emploi directs dès son entrée en service.
