La nuit du 13 du avril 2024 restera sans doute dans les annales de l’histoire contemporaine, où le monde a frôlé la troisième guerre mondiale !En effet, tout a commencé vers 21 GMT, lorsque plusieurs médias américains et israéliens, ont donné l’alerte faisant état d’une centaine de drones et de missiles iraniens se dirigeait vers l’espace aérien israéliens, annonçant le début des représailles auxquelles s’étaient juré le gouvernement iranien, en riposte aux frappes de l’armée d’occupation sioniste contre le consulat iranien à Damas.
Ils l’ont juré, ils l’ont fait !
Quelques minutes plus tard, soit aux alentours de 21h35 heure universelle, les Gardiens de la Révolution iraniens, s’exprimaient à la télévision publique nationale, confirmant le début de l’opération « promesse tenue » ( El waeed El Sadek), en déclarant « En réponse aux nombreux crimes commis par le régime sioniste, notamment l’attaque contre la section consulaire de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Damas et le martyre d’un groupe de commandants et conseillers militaires de notre pays en Syrie, l’armée de l’air de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique a tiré des dizaines de missiles et de drones sur des cibles spécifiques à l’intérieur des territoires occupés ». C’était désormais officiel et acté, l’Iran avait tenu parole de vanger ses morts.
Les cieux « fermés »
Dans la foulée, plusieurs pays limitrophes, notamment la Syrie, la Jordanie et l’Irak, ont annoncé la fermeture de leur espace aérien. Ainsi, la Jordanie pays frontalier d’Israël, a émis un communiqué, dans lequel il indique avoir décidé «de fermer temporairement l’espace aérien jordanien à tous les avions (…) à partir de 20H00 GMT, soit 23H00 locales» samedi et jusqu’à nouvel ordre. Cette décision «sera réexaminée régulièrement en fonction des développements.».
Idem pour le Liban, pays voisin d’Israël, qui a annoncé la fermeture de espace aérien, de même que l’Irak, frontalier de l’Iran. Également voisine d’Israël, l’Égypte a annoncé la mise en état d’alerte maximal de ses défenses aériennes.
Israël prise en étau !
Dans le même temps, les alliés de l’Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthis, ont mené des attaques contre l’occupant sioniste. Le premier en tirant des roquettes sur le Golan occupé par Israël, et les seconds en lançant des drones en direction du territoire israélien.
Vers 1h du matin GMT, l’Iran a de nouveau menacé Israël, si l’État hébreu venait à riposter à son attaque. Téhéran a assuré qu’elle n’hésitera pas à prendre de nouvelles « mesures défensives » pour protéger ses « intérêts légitimes » contre toute agression militaire. « Toute menace émanant du gouvernement terroriste américain et du régime sioniste […] entraînera une réponse réciproque et proportionnée de la part de la République islamique d’Iran », avertit-il.
De « sérieux dégâts » infligés
En Israël, les sirènes ont retenti jusqu’au petit matin de ce dimanche et le bruit de des déflagrations s’est fait entendre dans les quatre coins de la capitale Tel Aviv. Évidemment, l’entité sioniste, a tenté de minimiser les dégâts infligés à ses installations militaires. Toutefois et selon plusieurs médias régionaux, la plus importante base aérienne du Néguev, dans le sud d’Israël, a subi de « sérieux dégâts » après avoir été atteinte par des missiles iraniens.
« La plus importante base aérienne du Néguev a été la cible réussie du missile Kheibar (…) Les images et les données indiquent que de sérieux dégâts ont été infligés à cette base », a indiqué l’agence iranienne Irna. La télévision d’Etat a par ailleurs indiqué que, « selon les informations reçues, la moitié des missiles lancés avaient atteint leur cible avec succès », est-il mentionné.
Israël tente de minimiser, mais…
Pour leur part, les services de la Communication israéliens, tentent tant bien que mal de minimiser l’impact de ses attaques, mais les vidéos amateurs relayés sur les réseaux sociaux, attestent du contraire.
Ainsi, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari dans une allocution télévisée prononcée ce dimanche matin, a assuré que « l’attaque iranienne a été déjouée (…). Nous avons intercepté 99 % des tirs vers Israël », a-t-il dit, en assurant dans la foulée qu’aucun drone ni missile « n’a pénétré le territoire d’Israël » tandis que seuls quelques missiles balistiques « sont entrés et ont touché légèrement la base de Nevatim », a-t-il poursuivi.
« La base est toujours en activité et les pistes sont utilisées pour des atterrissages et des décollages ». Néanmoins, toutes les vidéos et images postées sur les réseaux sociaux, tendent à discréditer ces déclarations.
Le chargé de la « désinformation » auprès de l’armée d’occupation sioniste, soulignera également qu’ « Avec les Etats-Unis et d’autres partenaires, nous avons réussi à défendre le territoire de l’Etat d’Israël ».
L’Iran « clos » ses représailles et averti!
Ce dimanche matin, le général Mohammad Bagheri, chef des forces armées iraniennes, a soutenu que l’opération militaire a « été menée avec succès entre hier soir et ce matin, et a atteint tous ses objectifs »,
télévision, dimanche, le général Mohammad Bagheri, chef des forces armées iraniennes. Il a précisé qu’aucun centre urbain ou économique d’Israël n’avait été visé par les drones et missiles iraniens.
Il a affirmé que les deux sites principalement ciblés avaient été « le centre de renseignement qui a fourni aux sionistes les informations nécessaires » à la frappe ayant détruit le consulat iranien à Damas le 1er avril, ainsi que « la base aérienne de Nevatim, d’où ont décollé les avions F-35 » qui l’ont bombardé. « Ces deux centres ont été considérablement endommagés et mis hors service », a-t-il assuré.
« Nous n’avons aucune intention de poursuivre cette opération, mais si le régime sioniste entreprend une action contre la République islamique d’Iran, que ce soit sur notre sol ou dans les centres nous appartenant en Syrie ou ailleurs, notre prochaine opération sera bien plus importante que celle-ci », a prévenu le haut-gradé.
Le général Bagheri a par ailleurs déclaré que les autorités iraniennes avaient « envoyé un message aux Etats-Unis avertissant que s’ils coopéraient avec Israël pour leurs prochaines actions éventuelles, leurs bases ne seront pas sûres ». Les Etats-Unis possèdent plusieurs bases militaires dans la région. Ce message a été transmis via l’ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays.
La leçon iranienne…
En somme et même si ces représailles pourraient donner un « quitus » au premier ministre israélien Benyamin Netanyahou afin d’ouvrir un nouveau front et faire oublier ses échecs cuisants à Ghaza.
Toutefois, il n’en demeure pas moins que la riposte iranienne, aura au moins le mérite de démontrer que la « Toute-puissance » d’Israël est fortement engagée et que si d’aventure, les gouvernements arabes prenaient le peu de courage qu’il leur reste à deux mains, ils pourraient aisément faire plier ce « géant » aux pieds extrême friables.
R.B