Le programme initié par le chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à atteindre les 60% des terres irriguées à partir des eaux épurées à l’horizon 2030 se met graduellement en place.
Ainsi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ce ne sont pas moins de 10 hectares de terres agricoles, qui sont irriguées avec des eaux épurées, et ce, de parer à la faible pluviométrie
Des expériences à généraliser
En effet, à l’initiative de l’unité de l’Office national de l’assainissement (ONA), l’eau déjà utilisée et introduite dans un autre cycle, dans l’objectif de la réutiliser notamment dans l’agriculture. En effet, le monde agricole est touché de plein fouet par le stress hydrique. « Le défi mérite d’être relevé et surtout, tout faire pour le pérenniser », a indiqué, à ce sujet, la directrice de l’ONA, Mme Samia Ouar. Pour cette responsable, et avec la gestion de neuf stations d’épuration essaimées à travers la wilaya pour un volume de collecte total de plus de 8 millions de mètres cubes annuellement des eaux usées « l’ONA de Tizi Ouzou a réussi pour le moment à en extraire une moyenne de 6 à 7 millions de mètres cubes d’eau épurée ». « De cette quantité épurée, 20 626 m3 sont réinjectés dans le monde agricole, plus particulièrement dans l’arboriculture de la région d’Azeffoune, où deux arboriculteurs irriguent avec le système de goutte-à-goutte près de 10 hectares », a-t-il souligné.
Un strict suivi imposé
Toutefois, a-t-elle insisté, ces quantités d’eau non-conventionnelles « font l’objet d’un suivi et d’un contrôle rigoureux quant à leur réutilisation par nos services et de ceux des services agricoles », et d’ajouter « l’exploitation de cette eau épurée est aussi soumise à autorisation du premier magistrat de la wilaya ». La directrice de l’ONA de Tizi Ouzou, a relevé que les « futures stations en réalisation ou en projection seront dotées d’équipements pour des traitements tertiaires qui offrent une meilleure qualité des eaux usées épurées (EUE) pour de multiples usages ». Selon cette même responsable « l’objectif de l’ONA est de multiplier les actions » pour une « réutilisation optimale des EUE pour les besoins des industriels, des agriculteurs et des collectivités, comme les APC pour le nettoyage des espaces publics et même la Protection civile dans sa lutte contre les incendies », a-t-elle expliqué.