Comme à son habitude, la Grande Mosquée de Paris est à l’avant-garde de la lutte contre l’islamiphobie et le recisme ambiant en France.
Ainsi, cette institution dirigée par le recteur Chems-eddine Hafiz, s’insurge cette fois-ci contre un rapport du Sénat français, dans lequel la communauté musulmane y est stigmatisée, alors que ce rapport est censé combattre l’« entrisme islamiste ».
Atteinte aux libertés individuelles
En effet et dans un document rendu public ce jeudi 27 novembre 2025, la Grande Mosquée de Paris, dénonce ce rapport qu’elle accuse de «porter atteinte aux libertés fondamentales, et stigmatise une communauté de foi tout entière», s’insurge cette institution religieuse. Selon cette dernière, ce rapport propose notamment d’interdire le port du voile aux accompagnatrices scolaires et le jeûne du mois de Ramadan aux mineurs de moins de 16 ans.
À propos de jeûne, la Grande Mosquée de Paris indique à ce titre que le jeûne est une obligation religieuse, soumise à des conditions, qui ne s’applique qu’à partir de la puberté. « De manière générale, la majeure partie des propositions du rapport souhaite instaurer une surveillance généralisée des familles et des lieux de culte musulmans. Ces mesures ne protègent pas les droits, elles les restreignent. Elles visent non les extrémistes, mais les fidèles ordinaires», s’alarme la Grande Mosquée de Paris.
Vers une « Police des mœurs » des musulmans
Par la suite, les auteurs de cette lettre de dénonciation, s’insurgent contre les mesures contenues dans le rapport des sénateurs français, qui selon eux, supposerait l’instauration d’une « police des mœurs musulmanes», intrusive et inégalitaire. « tenter de restreindre exclusivement des pratiques musulmanes, dont beaucoup sont par ailleurs communes aux autres religions monothéistes, revient à définir un régime d’exception pour les musulmans de France », dénonce la Grande Mosquée.
Pour cette dernière, mettre en œuvre ces mesures équivaudrait à « forcer les portes des foyers, vérifier si les enfants mangent lors du Ramadan, contrôler l’apparence vestimentaire dans l’espace public (…) Autant d’atteintes graves à la vie privée, qui, loin de défendre l’égalité entre citoyens, mettraient en place une discrimination ciblée contre les musulmans», note le communiqué de la Grande Mosquée de Paris.
Une « chasse aux musulmans »
Enfin, ledit document note que la France a besoin d’un «débat serein», d’un vivre-ensemble fondé sur le respect et la dignité. «Elle n’a pas besoin d’un texte qui divise, qui chasse, qui suspecte».
Selon l’institution présidée par Chems-eddine Hafiz, précise que le rapport du Sénat, en plus d’être injuste, menace la cohésion sociale, encourage l’exclusion et cultive la défiance.
Par conséquent, outre l’étude des voies et moyens légaux pour la défense du droit, la Grande Mosquée de Paris lance un appel clair :
• à défendre la laïcité qui protège toutes les religions ;
• à garantir la liberté de conscience et de culte ;
• à promouvoir des politiques d’inclusion, de dialogue, de respect, et non des mesures discriminatoires, stigmatisantes, coercitives.

