Journée d’études sur la E-Justice à Bouira : Des paradigmes et mécanismes à parfaire

La numérisation de l’ensemble des secteurs est l’une des priorités absolues du chef de l’Etat. Ce dernier, a en effet, donné des instructions fermes quant au passage au  » tout numérique » dans les diverses institutions de la République et le secteur de la Justice n’est point en reste.

En effet, la pandémie du Covid-19, a vu les premiers procès se dérouler à distance partout à travers le monde et évidemment en Algérie. Ces procès, étaient nouveauté à l’époque, ce qui avait entraîné certains  » couacs », qui restent à parfaire. 

Un  » background » administratif à mettre en place

Ainsi et dans l’optique de généraliser la  » Justice numérique », il faut mettre en place tout un  » background » en amont, pour pouvoir tenir ce genre de procès, sans léser aucune partie et garantir le bon déroulement de la Justice à travers tous ses rouages. C’est dans ce sens que la Cour de Bouira, a organisé ce mercredi 29 novembre, une journée d’études portant sur la justice numérique  » entre réalité et horizons futurs ».

Les différents intervenants à cet évènement, ont mis l’accent sur « l’élaboration d’un environnement » propice à cette  » révolution » dans le domaine de la justice.

Ainsi, le docteur Khelifi Samir, maître de conférences à l’université de Bouira, a axé son intervention sur la nécessité de la mise en place d’un cadre juridique, lequel devra régir la Justice numérique.

 » Nous assistons aujourd’hui à une véritable révolution dans le secteur de la Justice et il nous incombe à nous professionnels de ce secteur régalien de constituer un cadre juridique idoine, visant à garantir les droits des justiciables », a-t-il souligné.

Pour M. Khelifi, afin d’atteindre cet objectif, il faudrait selon lui, supprimer tout d’abord les « mécanismes archaïques et bureaucratiques » de l’administration judiciaire, pour permettre à tout à chacun de disposer de l’ensemble des documents nécessaires à son affaire.

« Conformément au programme du président de la République, à la révision des méthodes de travail et de gestion des juridictions, et l’amélioration des performances du secteur, la e-Administration a été un choix inéluctable », a-t-il en outre insisté.

L’implication et l’interaction de la défense soulignées

Pour sa part, Me Kadri Tarek, avocat agréé auprès de la Cour suprême, a présenté une communication portant sur « le rôle d’avocat les procès électroniques ».

Le conférencier, a dans ce registre, mis en lumière  » l’interaction » et  » l’implication » directe de la défense dans le dossier du justiciable.  » La défense doit avoir une mise à jour instantanée et une interaction immédiate dans le déroulement des procédures et aussi tout au long du procès. Il ne doit en aucun cas, avoir un décalage entre le procès et la défense, afin que cette dernière puisse être en parfaite coordination et symbiose avec le déroulement des procédures », a-t-il mis en lumière.

D’autres intervenants, à l’instar de M. Yaakoubi Abdelrazak, président de la Chambre foncière auprès de la Cour de Bouira, ont souligné l’importance de l’orientation en cours dans le cadre de la même stratégie en vue de s’adapter aux réformes légale et réglementaire initiées par le gouvernement pour réaliser l’approche qualité-prix à travers l’amélioration continue du niveau des compétences techniques du secteur.

 » Nous devons étendre graduellement les services de la e-Justice au profit des citoyens et tous les justiciables, et à améliorer la gestion des procès à travers la généralisation de la numérisation des étapes de traitement du dossier de justice », a-t-il indiqué. 

Ramdane Bourahla

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