La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est commémorée chaque 1er décembre, et ce, depuis 1988. L’Algérie, à l’instar des autres nations, a « célébré » cette journée internationale, lundi dernier.
À l’occasion, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, présidé une journée d’études placée sous le slogan « Pour un monde sans SIDA : Citoyenneté à l’avant-garde ».
Ainsi, la cérémonie a été marquée par la présence du chef de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Programme des Nations Unies pour le développement, des Nations Unies ( PNUD) et des membres du Comité national de prévention et de lutte contre le SIDA.
Sensibilisation et prévention en maîtres mots
En effet et lors de son allocution, le ministre Saïhi a tout d’abord, rendu hommage à trois figures notables de la lutte contre le VIH/SIDA en Algérie : le Professeur Youssef Mahdi, président du Comité national de lutte contre le SIDA ; M. Adel Zeddam, directeur du Programme des Nations Unies sur le VIH/SIDA ; et le Professeur Abdelaziz Tajeddine, président de l’Association de prévention du SIDA.
Par la suite, Il a souligne l’importance de cette journée dans le contexte de l’accélération de la réponse nationale, mettant en lumière le rôle crucial de l’individu et de l’ensemble de société dans la lutte contre les obstacles qui entravent le progrés de ce combat notamment la stigmatisation des personnes infectées.
Il a également insisté sur la nécessité d’élargir la sensibilisation et la prévention aux soins de santé, tout en respectant le droit de tous.
M. Saïhi a profité de cette occasion pour mettre en avant la qualité du partenariat avec le Programme commun des Nations Unies sur le SIDA, saluant la contribution précieuse des partenaires des agences des Nations Unies, de l’Organisation mondiale de la santé, de l’UNICEF, du PNUD et de l’Organisation internationale pour les migrations.
Le SIDA tue encore !
A note que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a confirmé que le VIH reste un problème majeur de santé publique à l’échelle international et connaît une transmission continue dans tous les pays du globe avec un chiffre de 39 millions de personnes (séropositives) vivant avec le virus dans le monde, ayant enregistrés 630 000 décès en 2022, sans compter le nombre assez élevé de personnes qui ignorent leur statut VIH, et risquent de propager le virus auprès de la population.
Le ministre a insisté sur la volonté de l’Algérie de redoubler ses efforts et donner plus d’élan à la riposte contre le VIH/SIDA, conformément a la stratégie mondiale des Nations Unies de lutte contre cette infection qui vise à mettre fin à l’épidémie d’ici 2030. Il a souligné que cette volonté se traduit par une mobilisation totale du gouvernement et de tous les intervenants, en particulier de la société civile.
« Un engagement ou plutot un volontarisme politique fort qui vise a abolir les lois discriminatoires pour adopter des lois protectrices, avec le choix financier adéquat et pérenne qui l’accompagne», ce sont en effet les deux ingrédients majeurs qui permettraient d’éradiquer la pandémie de sida dans le monde, selon les Nations unies (ONU).
Beaucoup reste à faire !
L’orateur, a également abordé les défis persistants, tels que le risque d’exposition au VIH, le niveau d’utilisation des moyens de protection, la consommation de drogues injectables et les questions de la migration.
En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement continu de son ministère en faveur de la prévention et du contrôle du VIH/SIDA.
Il a mis en avant les objectifs prioritaires fixés par le pays, notamment l’accélération de la réponse au SIDA, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le renforcement des activités de prévention, de dépistage, de traitement et de soins, ainsi que l’accompagnement des personnes infectées par le VIH avec le soutien de la société civile.
La célébration marque une nouvelle étape vers les objectifs nationaux de l’Algérie en matière de lutte contre le VIH/SIDA et démontre la détermination à relever ce défi mondial de santé publique.
Chiraz Kherri