Les relations franco-algériennes connaissent un nouveau soubresaut au niveau local.
La décision unilatérale du maire de Perpignan, Louis Aliot, d’annuler le jumelage historique entre sa ville et Mostaganem a provoqué une onde de choc dans les relations entre les deux cités méditerranéennes.
Ainsi, cette annonce, justifiée par des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, a suscité une réaction ferme et immédiate du wali de Mostaganem.
Une décision unilatérale
En effet, le 24 janvier dernier, Louis Aliot, maire de Perpignan et membre du parti d’extrême droite « Rassemblement National », a annoncé la rupture du jumelage entre la ville française et Mostaganem, en Algérie. L’information a été rapportée par le journal français Actu Perpignan.
Louis Aliot a justifié cette décision en invoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays. « Rien n’est possible dans ce pays », a-t-il déclaré à propos de l’Algérie, selon la même source. Il a également expliqué que cette rupture était motivée par ce qu’il considère comme une « attitude agressive du gouvernement algérien envers la France » ainsi que par ce qu’il qualifie d’« emprisonnement arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal ».
Mostaganem lui rend la monnaie
Cette annonce intervient dans un climat de relations tendues entre Paris et Alger. En réponse, le wali de Mostaganem, Ahmed Boudouh, a réagi ce jeudi en marge d’une session de l’Assemblée Populaire de la Wilaya : « Ils ont gelé, comme ils ont dit, l’accord de jumelage avec Mostaganem. Mostaganem est une honorable ville et ça ne l’honore pas d’être en jumelage avec une ville dirigée par l’extrême-droite, nostalgique d’un sinistre passé ».
Pour rappel, l’accord de jumelage entre Perpignan et Mostaganem avait été signé en 2010 sous l’impulsion de Jean-Marc Pujol, maire de l’époque, né à Mostaganem en 1949. Il visait à « encourager l’investissement et renforcer les échanges dans différents domaines économiques, culturels et scientifiques » entre les deux villes. En octobre 2011, une délégation de Mostaganem, composée du maire, de représentants de la culture et du sport ainsi que d’un délégué syndical, s’était rendue à Perpignan pour sceller un partenariat avec les autorités locales françaises. Toutefois, quinze ans plus tard, son successeur, Louis Aliot, également vice-président du RN, a mis fin à cet accord.