Les pouvoirs publics à leur tête le chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune, misent énormément sur la diaspora algérienne afin d’apporter une « plus-value » à l’économie nationale.
D’ailleurs, cette même diaspora, commence à faire le chemin inverse des « haragas » en s’installant et investissant en Algérie. Cet état de fait, a été mis en lumière par le Secrétaire d’État auprès de la Communauté nationale établie à l’étranger, M. Sofiane Chaïb. Lors de ses rencontres avec la diaspora algérienne, notamment à Lyon (France) et Liège (Belgique), M. Chaïb a fait savoir que l’État a mis des mécanismes et autres avantages, afin d’inciter les Algériens du monde à regagner la patrie et y concrétiser leurs projets, tout en révélant un engouement certain pour cette initiative.
2e édition des «72 heures d’entrepreneuriat» : Des objectifs plus ambitieux tracés
Ainsi et profitant de cet environnement propice, l’association un « Un jeune, un talent » et la société Management projets innovation (MPI), comptent organiser au mois de novembre prochain, la 2e édition des «72 heures d’entrepreneuriat», dédiée aux entrepreneurs issus de la Communauté nationale établie à l’étranger.
En effet, quatre mois après la première édition, organisée en juillet 2025 et laquelle a connu un écho positif, cette deuxième rencontre s’annonce comme étant celle de la consécration. C’est du moins ce qu’indique à JUST-INFODZ, M. Kamel Hendel représentant de la société MPI. « Suite au succès de la première édition où nous avons enregistré une cinquantaine de participants, nous avons décidé d’organiser cette seconde édition avec la ferme ambition d’atteindre plus de cent entrepreneurs issus de la diaspora », a-t-il affirmé.
« Faire de la diaspora une locomotive de l’économie nationale »
Pour notre interlocuteur, cet événement lequel se déroulera sur trois jours (8, 9 et 10 novembre 2025), est l’occasion idoine pour les jeunes entrepreneurs de la Communauté nationale établie à l’étranger d’établir des contacts et relations, afin de concrétiser leurs projets en Algérie. « Cette manifestation est un pont entre la diaspora algérienne et leur pays. Notre objectif premier est de contribuer à l’émergence d’acteurs économique au service de l’Algérie et son développement », soulignera M. Hendel.
Enfin, notre interlocuteur assure que cet événement économique reçoit l’appui et le soutien des autorités algériennes. « Lors de la première édition nous avons eu la visite ministres des ministres de la Jeunesse, M. Hidaoui, M. Noureddine Ouadah, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et Sofiane Chaïb, Secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale établie à l’étranger. Cet engagement de l’État nous rassure et nous encourage à aller de l’avant dans notre démarche et nos ambitions de faire de la diaspora algérienne une locomotive de l’économie nationale », a-t-il conclu.
L’indéfectible soutien de l’État
Dans le même sillage, il est à souligner que le Président de la République accorde une importance capitale et stratégique à la diaspora, avec des rencontres régulières pour écouter leurs besoins et un engagement à soutenir leurs initiatives économiques.
De plus, la loi sur l’investissement (n°22-18) a strictement défini le cadre légal des investissements en provenance de la Communauté nationale établie à l’étranger, et ce, en garantissant liberté, transparence et égalité pour les investisseurs, avec des facilités comme la possibilité de transférer les fonds et bénéfices à l’étranger, ce qui rassure les investisseurs de la diaspora.
À ce propos, M. Omar Rekkache, le Directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), profite de ses multiples sorties médiatiques, afin de mettre en exergue le « rôle essentiel » de la diaspora dans le système d’investissement national. Il les a décrits comme une « ressource humaine et économique » ainsi que de véritables « ambassadeurs de l’Algérie à travers le monde ».
Raouda et Nora en modèle de la diaspora qui ose!
L’exemple de ce « retour aux sources » de notre diaspora est incarné par deux femmes, Nora et Raouda.
Ces deux femmes ambitieuses et surtout qui croient en leur pays, ont tout abandonné en France, pour s’installer et investir en Algérie. « Cela fait un an que nous avons choisi de nous installer définitivement en Algérie. Nous avons quitté la France, un pays qui ne répondait plus à nos valeurs profondes, pour retrouver ici, dans notre terre d’origine, une société en adéquation avec nos aspirations et qui nous a accueillies telles que nous sommes », confient-elles à JUST-INFODZ.
Elles précisent que leur démarche s’inscrit dans le cadre de « l’appel lancé par le président Abdelmadjid Tebboune à la diaspora algérienne pour revenir investir et participer activement à la construction du pays ». Convaincues que l’avenir de l’Algérie repose aussi sur l’éducation, elles ont répondu à cet appel en bâtissant un projet durable et porteur de sens.
Investir dans le « socle d’une nation »
Ces deux entrepreneurs, n’ont pas versé dans la facilité en optant pour un créneau « juteux ». En revanche, elles ont fait le pari sur l’avenir et le socle d’une nation digne de ce nom, à savoir l’éducation et plus particulièrement l’école. « Notre projet est né d’une réalité vécue sur le terrain : la difficulté de trouver, pour nos propres enfants, un environnement éducatif adapté, bienveillant et tourné vers l’avenir », assurent-elles. « C’est de ce constat qu’est née l’idée de créer à Kouba une crèche maternelle internationale Montessori, ouverte aux enfants de 3 mois à 6 ans. Un établissement innovant qui place l’enfant au centre de son apprentissage, favorise l’autonomie, l’éveil sensoriel, l’apprentissage des langues et le lien avec la nature », expliquent-elles.
Semer les graines de l’Algérie de demain
Nos interlocutrices, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, d’autant plus que selon elles, ce projet n’est pas une « lubie », mais un rêve qu’elles n’ont pas pu concrétiser en France. « Avec Nour Lumière Montessori, nous souhaitons offrir aux enfants d’Algérie ce que nous aurions aimé trouver pour les nôtres : un espace où chaque petit peut s’épanouir, découvrir et grandir librement, dans un environnement qui allie pédagogie moderne et respect des valeurs», soulignent-elles.
Les fondatrices de « Nour Lumière Montessori», ont la ferme conviction que ce projet, au même titre que d’autres, contribuent à édifier une Algérie forte bâtie par ses compétences peu importe leurs horizons. « Mais notre ambition ne s’arrête pas à la petite enfance. Dans la continuité de ce projet, nous travaillons déjà à la création d’une école privée qui poursuivra la même vision éducative, afin d’accompagner les enfants au-delà de la maternelle et d’inscrire notre contribution dans la durée. Nous sommes convaincues que chaque graine semée aujourd’hui participera à faire grandir une génération épanouie, confiante et fière de contribuer à l’Algérie de demain », ont-elles conclu
