Par Amar Ouramdane
Le Front des forces socialistes (FFS), a appelé les plus hautes autorités du pays à «réévaluer radicalement» les relations entre l’Algérie et la France, suite à ce qu’il vient de qualifier de trahison de la France officielle envers ses propres valeurs.
Ainsi, sitôt l’ambassadeur d’Algérie à Paris rappelé par son pays, de nombreuses réactions ont suivi cette courageuse décision suite à la position honteuse du Président français Emmanuel Macron et à sa divagation par rapport au problème du Sahara Occidental.
Dans cette optique, le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes, M. Youcef Aouchiche, en même temps candidat du parti aux élections présidentielles du 7 septembre prochain, a réagi aujourd’hui 30 juillet par le biais d’un communiqué .
Une « position irresponsable et indigne»
« La décision de l’Algérie du retrait avec effet immédiat de son ambassadeur à Paris, ce mardi 30 juillet, a été très prévisible après le choix de la France d’appuyer officiellement le plan marocain « d’autonomie » du Sahara Occidental comme « la seule base » de règlement du conflit, vu sa longue tradition en matière de réciprocité diplomatique et son intransigeance , quant au droit fondamental et inaliénable des peuples à l’autodétermination », écrit d’emblée le signataire du communiqué.
Et de poursuivre : « Le FFS dénonce avec la plus grande fermeté la position irresponsable et indigne de la France qui traduit une logique néocolonialiste consistant à faire du makhzen un Cheval de Troie pour faire triompher ses plans impérialistes ».
Une «hostilité manifeste» envers l’Algérie
Le FFS trouve que par sa connivence avec le régime marocain sur le dossier sahraoui, non seulement la France bafoue le droit international et les résolutions des Nations unies , mais elle se fait la complice de toutes les souffrances du peuple sahraoui à qui elle dénie le droit de disposer de lui-même.
Le premier secrétaire de ce parti d’opposition ajoute qu’il va sans dire que cette attitude française est une hostilité affichée envers l’Algérie, pour qui le projet d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans un cadre onusien , est une question cardinale et non marchandable.
«C’est l’une des nombreuses raisons qui font que le FFS reste convaincu de l’impératif d’une réévaluation radicale des relations algéro-françaises sur les bases de l’intérêt national, de la réciprocité et du respect mutuel », conclut Youcef Aouchiche.
A.O
