Par RAMDANE BOURAHLA
La souveraineté nationale ne peut être totale et efficace, sans un renforcement du domaine ô combien stratégique et névralgique que celui des télécommunications, notamment la télédiffusion et le trafic internet via satellite.
L’Algérie, faut-il le souligner, dispose actuellement d’un seul satellite en service, à savoir Alcomsat, mis en orbite en 2017.
Or, avec les nouveaux défis auxquels se prépare le pays et ses ambitions affichées de garantir et sécuriser sa souveraineté dans le secteur des télécommunications, les pouvoirs publics songent déjà à la réalisation d’un second satellite.
Un » Starlink » made in DZ
Ainsi et lors d’un cérémonie organisée ce lundi 11 décembre au siège d’Algérie Telecom Satellite ( ATS), pour fêter le sixième anniversaire du lancement d’Alcomsat premier du nom, les ministres des Télécommunications, celui de la Communication et des Start-up, ont évoqué l’éventualité de la construction et la mise sur orbite d’un second satellite destiné aux télécommunications, notamment pour délivrer de l’internet haut débit, à la manière de Starlink.
En effet et selon un communiqué du ministère des Postes et des Télécommunications, M. Karim Bibi Triki, a révélé que conformément aux directives du Président de la République, lors du Conseil des Ministres tenu le 15 octobre 2023, « notre département ministériel a été chargé d’élaborer un plan de travail global visant à étudier les modalités d’exploitation technologies satellitaires pour fournir le service Internet, ce sur quoi nous travaillons, et le ministère le fera en coordination avec toutes les parties concernées », a-t-il annoncé.
Dans le même ordre d’idée, le ministre des PTIC, a fait savoir que la stratégie du gouvernement visant à renforcer la contribution de la technologie satellitaire à l’offre nationale de Communications et d’Internet, est en harmonie avec la vision prospective souhaitée par les plus hautes autorités du pays.
Prévenir l’obsolescence technologique
Même si AlcomSat-1 assure actuellement 70% des besoins en bande passante satellitaire exploités par ATS, laquelle exploite plue 1 550 station VSAT, et ce, grâce à une étroite coopération et coordination avec l’Agence spatiale algérienne, il n’en demeure pas moins qu’il est » techniquement limité » pour les nouveaux défis auxquels se prépare le pays.
De ce fait, souligne le en outre le document du département de Bibi-Triki, toutes les idées et initiatives y seront incluses, en consultation avec divers acteurs et partenaires, de manière à garantir la préparation pour répondre aux besoins des générations futures en termes de communication, d’innovation et d’intégration dans la Société de l’information.
R.B