Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé dans la nuit de mardi à mercredi au siège de l’ONU, à New-York, lors de la 78e session de l’Assemblée générale de cette institution mondiale.
En effet, le président algérien était le premier chef d’Etat africain à prendre la parole et le moins que l’on puisse dire, c’est que le président Tebboune, à magistralement porté , non seulement la voix de l’Algérie, mais aussi du continent, sur des des sujets aussi bien régionaux, continentales et internationaux.
Ainsi, de la crise au Niger, à la délicate mais juste question du Sahara occidental, et aussi surtout la question Palestinienne, en passant par la multipolarité des mondiale, Abdelmadjid Tebboune, a été l’espace d’une vigilante de minutes, le porte-voix de la paix, l’équité et la justice au sein des Nations unies.
« Le dialogue et le débat entre nous est devenu une demande urgente pour laquelle nos peuple ont lutté afin d’instaurer un monde de cohabitation, de stabilité et d’équité entre les nations », a d’emblée fait rappeler Tebboune, en soulignant que « l’Algérie a lutté pendant environ 50 ans, de cette tribune même de l’ONU, contre les piège de l’ordre mondial actuel », estimera le chef de l’État.
Et d’ajouter « L’Algérie, a toujours appelé à un nouvel ordre mondial avec plus d’équité entre les nations », a-t-il souligné avant de déplorer que malheureusement « aujourd’hui que le monde est dans un état d’urgence climatique et qu’il est confronté à des luttes géostratégiques aigues, le Conseil de sécurité de l’ONU connaît un affaiblissement dans sa mission de préserver la paix et la sécurité dans le monde ».
La question Palestinienne, la « mère » des causes justes
Lors de son intervention, le président de la république a également réaffirmé le soutien de l’Algérie à toutes « les causes justes » et sa disposition à mettre son expérience en termes de médiation au service de la résolution pacifique des conflits dans le monde.
A ce propos, le président Tebboune a affirmé que « l’Algérie n’abandonnera jamais les causes justes et les peuples qui aspirent à leur liberté », tout en appelant la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » au sujet de la question Palestinienne.
« La communauté internationale doit assumer ses responsabilités concernant la question palestinienne », a-t-il déclaré à ce sujet tout en appelant la Cour international à jouer son rôle et aussi en interpellant l’ONU. « J’appelle à la tenue d’une assemblée générale extraordinaire de l’ONU pour accorder à la Palestine la qualité de membre à part entière », a-t-il lancé considérant que dans le dossier palestinien, « l’ONU joue sa crédibilité et sa notoriété ».
Tout en renouvelant l’appui de l’Algérie aux efforts du SG de l’ONU efforts pour permettre au peuple sahraoui d’accéder à son indépendance, Tebboune a également réaffirmé « la détermination de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour permettre au peuple malien de retrouver sa stabilité », ainsi que son rejet de toute intervention militaire étrangère au Niger.
L’Algérie en « porte-voix » de l’Afrique.
En fervent et farouche défenseur du continent noir, dans sa globalité, le président algérien, a énormément insisté lors de son intervention, sur le fait que « l’Algérie ne lésinera sur aucun effort pour soutenir le développement et la lutte contre le terrorisme en Afrique ».
En adoptant ce profil de défenseur du continent africain, de la région sahelo-saharienne, du monde arabe ainsi que de la paix et de la sécurité dans le monde, le président Tebboune donne déjà un avant goût du rôle que l’Algérie compte jouer à partir de janvier 2024 en tant que membre non permanent au sein du conseil de sécurité de l’ONU.
« L’heure est à la réflexion sur les moyens de promotion des valeurs et principes de la Charte des Nations unies, de consolidation de nos engagements collectifs et d’ancrage de fondements solides, à même de renforcer la coopération mondiale autour des questions majeures », a-t-il souligné.
Le président Tebboune plaide pour « la refonte » de l’ONU
Le président Tebboune, a également fait savoir que l’Algérie « veillera à cristalliser cette confiance en étroite collaboration avec tous les Etats membres du Conseil de sécurité et au sein de l’ONU », a-t-il soutenu.
Selon le chef de l’Etat, l’Algérie mettra à disposition « sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits », a poursuivi le président de la République.
Le président Tebboune a ensuite abordé les progrès réalisés par l’Algérie en soutenant que « notre pays a fait du développement durable une priorité nationale et a atteint des résultats importants », et qu’étant profondément convaincue que le respect des droits de l’homme est la pierre angulaire de toute consécration de la démocratie, elle a adopté en 2020 une nouvelle constitution qui a consacré les fondements et les principes de la démocratie.
Le Président Tebboune a, enfin, rappelé, à ce propos, que l’Algérie « a milité, il y a 50 ans, depuis cette même tribune onusienne, pour pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l’actuel ordre mondial », en plaidant pour un nouvel ordre sous-tendu par l’égalité entre Etats.
R.B/APS
