Le président Tebboune fixe de nouveaux défis 

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L’Algérie compte « booster » ses volumes d’exportations hors-hydrocarbures. Désormais que la barre symbolique des 13 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures est « sur le point d’être atteinte » selon le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ce dernier veut aller encore plus loin.

Donner un « coup de fouet » au PIB grâce aux exportations hors hydrocarbures

En effet et lors de son allocution prononcée au cours de la cérémonie de la première édition de la « Médaille d’honneur de l’exportation », le chef de l’état, s’est fixé un nouvel objectif des plus ambitieux : réaliser 20 ou 22% en exportation hors gaz et pétrole, afin de donner un « coup de fouet » à notre Produit intérieur brut ( PIB) en exportations hors pétrole et gaz. « En 2022 on avait atteint 11% et j’aspire à atteindre 19 ou 20% ou même 22% à fin 2023 début 2024 », a-t-il déclaré.

Un objectif dans les cordes de l’Algérie, si on se refaire au dernier rapport de l’Agence algérienne des exportations ( Algex) qui fait état de chiffres en nette en matière d’exportation de produits de construction.

Mieux, le président de la République, voit grand, puisqu’il exhorte les différents acteurs de l’économie nationale à tabler sur le moyen terme sur 30% en exportation hors hydrocarbures, pour redynamiser le PIB national. « On doit y aller plus loin, on devrait atteindre un niveau d’exportations hors hydrocarbures de 30 à 35% pour augmenter ainsi significativement notre PIB », a-t-il tracé comme objectif. 

Un prérequis à cocher… 

Ainsi et pour M. Tebboune, l’Algérie dispose de tout le potentiel nécessaire pour se propulser au rang des pays émergents et même plus à l’avenir. « Nous avons des avantages et un fort potentiel pour le faire », a-t-il argué.

Cependant, une condition, voire un pré-requis devra être coché. « Nous devons absolument sortir de l’économie de la rente axée sur les hydrocarbures qui tue l’initiative et anesthésie les cerveaux ».

Poursuivant sa plaidoirie en faveur d’une économie forte basée sur la création des richesses et l’initiative propre, le président Tebboune, a fait l’éloge du produit algérien.

Ce dernier, selon l’orateur est fortement concurrentiel. Pour preuve, il citera le segment des appareils électroménagers « Les appareils électroménagers algériens sont très prisés car ils n’ont pas l’obsolescence programmée comme ailleurs. Ce sont des appareils qu’on laisse même à ses enfants », a-t-il cité en exemple. Et d’ajouter « Aujourd’hui, l’habitat algérien est devenu un habitat réalisé à 100% des produits algériens, et ce jusqu’à son équipement électroménager », a-t-il souligné, montrant, ainsi, les capacités acquises par l’Algérie dans de nombreux domaines. 

« Il faut que notre économie soit au même niveau que la force militaire et diplomatique » 

En outre, M. Tebboune rappelle à juste titre que dix en arrière, l’Algérie importait tout et son contraire, alors que la matière première est là et le savoir-faire également.

Le président rappelle, dans ce sens, qu’en 2012, l’Algérie importait le verre à 100% et qu’aujourd’hui on produit 90% des besoins du pays en la matière, et qu’à la même période l’Algérie importait le ciment et connaissait même des pénuries en la matière alors qu’aujourd’hui elle produit 40 millions de tonnes, soit de quoi répondre même aux besoins de plusieurs pays à 100%.

« Il faut que notre économie soit au même niveau que la force militaire et diplomatique actuelles du pays », a déclaré le président de la république. « Je suis très optimiste grâce à tous ces hommes qui sont capables de remplacer le pétrole », a-t-il ajouté.

Pour atteindre un tel objectif et démontrer qu’il ne s’agit nullement d’un vœu pieux, mais d’un objectif fixé sur des bases rationnelles et d’un défi que l’Algérie est capable de relever en peu de temps, le président énumère un bon nombre de raisons pour y croire.

« En 2021 lorsqu’on avait dit qu’on pouvait atteindre 5 milliards de dollars d’exportation, certaines voix nous ont moqué en disant laissez-les rêver. Mais nous avons atteint ces 5 milliards, puis encore 7 milliards et aujourd’hui nous sommes sur le point d’atteindre 13 milliards d’exportations hors-hydrocarbures. C’est dire que les choses ont repris leur cours normal », a-t-il conclu. 

R.B

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