Le système de péage autoroutier opérationnel début 2024 

Les 54 stations de péages, réparties tout au long des 1100 kilomètres de l’autoroute Est-ouest, sont achevées depuis 2020 et devraient entrées en service d’ici le premier trimestre de l’année prochaine. C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre des Travaux publics et l’hydraulique, M. Lakhdar Rakhrouk. Ce dernier, s’est exprimé ce lundi lors d’une visite d’inspection effectuée au niveau de la station de péage de Khemis El-Khachna, dans le wilaya de Boumerdès ( 60 kilomètres à l’est d’Alger). 

Le trançon d’El-Taref quasiment achevé 

Selon M. Rakhroukh, Il s’agit de « l’exploitation économique de l’autoroute Est-Ouest, notamment par la mise en service des stations de péage sur cette infrastructure » et de « la réalisation de 24 liaisons autoroutières permettant de relier les chefs-lieux de wilayas et les ports, totalisant environ 3.249 km. ». À ce effet, le ministre a révélé la mise en place d’un « plan d’urgence », visant à relancer les projets en souffrance dans son secteur, notamment l’exploitation des stations de péage. « À ce titre, un plan d’urgence a été mis en place à l’effet d’identifier les priorités pour la relance des projets en souffrance selon une approche économique intégrée, permettant de mutualiser les efforts et les réalisations d’infrastructures de base au profit du développement économique et du bien-être du citoyen », a-t-il fait savoir. A rappeler à cet égard que selon les échéances prévues par l’Algérienne des autoroutes, la mise en service du système de paiement automatique des droits de péage en Algérie devrait prendre effet sur l’autoroute Est-Ouest à partir du deuxième trimestre de l’année en cours. Une échéance encore une fois repoussée, à cause notamment du retard pris dans la réalisation de la dernière portion d’autoroute devant relier El-Taraf à la frontière tunisienne. La réalisation de ce tronçon, qui s’étend sur 32 km, est presque achevée et il ne reste que des travaux de finition sur trois segments de la route. Le dernier tronçon de l’autoroute Est-ouest, allant l’échangeur de Dréan aux frontières algéro-tunisiennes, traverse plusieurs communes, dont Dréan, Bebes, Sidi Kaci, Zérizer, Ain el Assel, El Tarf et Khenguet Aoun. Selon les dernières prévisions des entreprises réalisatrices, il devrait être été réceptionné le 5 juillet prochain. 

Un investissement colossal en stand-by 

L’aspect financier mérite également d’être évoqué, tant les investissements consentis afin de doter d’Algérie d’une autoroute moderne, incluant des station péages sophistiquées, sont importants, pour ne pas dire colossaux.  Ainsi, en 2013 plusieurs contrats ont été signés avec des sociétés étrangères, dans le but de fournir les équipements de cette autoroute, dont le volet péage.  Pour la partie Centre, les travaux concernent les terrassements et la viabilisation des gares de péages sur échangeurs, des gares de péages en pleine voie, des centres d’entretien et d’exploitation, des aires de repos et aires de services, ont été confiés au groupement Cosider TP, Cosider Construction, Indra (Espagne), Ericsson (Suède), pour un montant avoisinant les 46 milliards de dinars. Pour les mêmes travaux d’équipements, la partie Est de l’autoroute, a été attribuée au groupement italo-algérien, composé de CMC (Italie, mandataire du groupement), Proger (Italie), Tecnositaf (Italie), Rotahem (Algérie), Imet (Italie), DucatiItalia (Italie), Cordiolic (Italie) pour près de 30 milliards de dinars.  Enfin, le partie Ouest a été confiée à un groupement algéro-hispano-portugais, pour un montant de 26 milliards de dinars. Une simple opération d’addition nous indique que plus de 100 milliards de dinars ont été consentis pour doter notre autoroute de gares de péages et autres équipements de pointes. Des stations de péages, c’est bien. Mais un réseau routier en bon état est mieux. Et c’est là que le bât blesse, notamment sur l’autoroute Est-ouest traversant Bouira sur plus de 100 kilomètres. La chaussée est détériorée à certains endroits et carrément dangereuse à d’autres. Payer une somme même modique pour emprunter ce tronçon, pour certains citoyens, c’est carrément de l’arnaque. À cette remarque, les services de l’ADA, ont un argument assez persuasif. «  La somme payée par les automobilistes servira à l’entretien de cette autoroute. On n’invente rien. On fait qu’appliquer ce qui se fait de par le monde », rétorquent-ils. Quoi qu’il en soit et à en croire les affirmations du ministre des Transports et des Travaux publics, ce système de péage, devrait être opérationnel début 2024. 

R.B 

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