Le vice président de l’ANEXAL à propos des exportations hors hydrocarbures : « il faudrait changer de paradigmes » (Vidéo)

Même si l’Algérie nourrit des ambitions légitimes, voire indispensable afin de hisser ses exportations hors hydrocarbures à hauteur des 13 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours, encore faudrait-il mettre en place des mécanismes idoines et aussi changer certains paradigmes pour y parvenir.  C’est en substance ce qu’a préconisé M. Ali Bey Nasri, consultant en export, et vice-président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), sur les ondes de la Radio chaîne 3 ce dimanche. Ainsi, pour l’hôte de la radio francophone, c’est un véritable « challenge » dans lequel s’est investi le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Afin d’étayer ses dires, M. Ali Bey, citera certains aspects purement factuels et qui démontrent certaines failles à corriger pour permettre aux exportations hors hydrocarbures d’atteindre les objectifs tracés par le chef de l’Etat. Tout d’abord, il fera remarquer que des capacités de chargement et de stockage dans les ports devraient être réévaluées et augmentées, tout en précisant que certains opérateurs économiques, ont déjà demandé à cette « réévaluation » pour augmenter leur volume d’exportation. « C’est le cas du ciment actuellement. Nous exportons environs 9 millions de tonnes/ an. Nous avons un potentiel qui peut atteindre jusqu’à 15 ou 16 millions d’exportation. Malheureusement nos ports ne peuvent pas prendre en charge ce volume là », a-t-il déploré. En outre, cet expert citera également le complexe sidérurgique Tosyali Algérie basé à Oran et qui exporte un million de tonne d’acier pour une valeur de 950 millions de dollars/an, lequel rencontre le même problème. « On peut aller jusqu’à 20 millions de tonnes d’exportation de clinker, mais il faut d’abord augmenter  les capacités de chargement », fait-il savoir. Dans le registre des « on peut mieux faire », le vice-président de l’Association nationale des exportateurs algériens, a regretté « la mise en jachère » de la  stratégie nationale des exportations qui  a identifié les contraintes et a proposé des solutions. «  Elle est là en standby. Elle n’est pas mise en oeuvre et c’est vraiment dommage ». Le volet de la formation est « indispensable » selon l’intervenant. « C’est une nécessité, aucune entreprise exportatrice ne peut valablement durer à l’étranger si elle n’a pas les compétences pour cela », explique t-il. L’économiste de renom, indiquera qu’en 2011 déjà, il avait proposé la création d’une formation spécialisée en exportation dans les écoles de commerce. « Il y a une formation dispensée par la CACI, en collaboration avec un pays étranger. C’était la formation de cadres exports pendant 18 mois, malheureusement elle a été abandonnée », regrette t-il. Pour lui, l’exportation  n’est pas l’affaire des administrateurs mais des spécialistes, « les administrateurs et l’Etat doivent construire les conditions d’attractivités et surtout de compétitivités », conclut-il.

R.B

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