Par RAMDANE BOURAHLA
La deuxième édition du colloque national sur la corrélation entre le jeûne et le diabète, laquelle se déroule à partir de ce samedi 10 février au niveau de l’hôtel El-Aurassi d’Alger, à vue la participation de plusieurs diabetologues et diététiciens.
Présent à ce colloque, le ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi, a quant a lui insisté sur la nécessité d’une approche globale de lutte contre la « malbouffe », évoquant un programme de sept volets impliquant plusieurs secteurs.
Ces aliments « assassins »
Ainsi et lors de son intervention, le ministre s’est offusqué de constater que l’alimentation actuelle n’est qu’un amas de sucre, de gras et de sel à profusion. » Nous assistons aujourd’hui à une dérives de nos habitudes alimentaires. Face à ce danger, l’Etat ne compte pas rester les bras croisés et entend bien lutter contre ce phénomène alimentaire qui constitue un véritable problème de santé publique », a souligné M. Saihi.
En effet et dans le but d’endiguer le phénomène de l’obésité, laquelle est un facteur clé de la plupart des cas de diabète diagnostiqués en Algérie, le gouvernement planche selon M. Saihi, sur un programme visant à encourager la production d’alimentation bio, créer des Interventions destinées à imposer l’activité physique, organiser une « révolution culturelle » auprès de la population en la sensibilisant et la faire amener à modifier ses croyances et ses représentations vis-à-vis de la maladie et de son traitement. « Nous avons un ensemble des mécanismes réglementaires qui nous permettent de contrôler le niveau du sucre ou du sel dans chaque aliment ou boisson », a-t-il déclaré.
Jeûner oui, mais pas à n’importe quel prix !
Ainsi, il est préconisé de réaliser des diagnostique précoces et des dépistages familiaux avec une prise en charge nutritionnelle et thérapeutique pluridisciplinaire en tenant compte du consentement et de la conscience des patients.
De leur côté, les spécialistes conviés à cet évènement, ont unanimement convenu de la nécessité de « contrôler » son taux de glycémie durant le mois sacré du Ramadhan, et surtout suivre « scrupuleusement » les indications du médecin traitant, avant d’entamer le jeûne, ou dans le pire des cas, s’abstenir de jeûner.
R.B