Si la plupart des gouvernements arabes, exception faite de l’Algérie évidemment , la Syrie, la Tunisie, l’Irak et la Libye, ont fait montre de bassesse et lâcheté à l’égard de la cause Palestinienne, poussant l’insolence et l’avilissement à son paroxysme, en s’alignant avec la doxa et la propagande Occidentale, on ne peut en dire autant des peuples arabes, qui se sont levés comme un seul homme, en ce vendredi 13 octobre pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et surtout se démarquer de leurs gouvernements.
En effet, pratiquement l’ensemble des capitales des pays arabes et musulmans, ont vibré et vibrent encore sous les manifestations populaires en soutien au peuple Palestinien et scandant des slogans hostiles à l’entité sioniste.
De Bagdad à Jakarta, un seul slogan : Halte au massacre !
Ainsi, de Téhéran en passant par Bagdad, Amman, Doha, Tripoli, le Caire et même la capitale marocaine Rabat, des milliers de personnes, ont exprimé leur colère et indignation face aux exactions et massacres commises par l’armée de l’entité sionistes contre les Palestiniens en général et la population gazaouis en particulier.
En effet et selon l’agence AFP, des milliers de personnes manifestent ce vendredi à Bagdad en soutien aux Palestiniens, à la suite du pilonnage de la bande de Gaza par Israël, selon des images de la télévision d’État. « Non à l’occupation ! Non à l’Amérique ! », scandaient les manifestants sur la place Tahrir, cœur de la capitale irakienne.
À Téhéran, rapporte l’agence Reuters, les manifestants brandissaient des drapeaux iraniens, palestiniens et du Hezbollah libanais. Ils tenaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « A bas l’Amérique » et « A bas Israël », a constaté un journaliste de l’AFP. Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes d’Iran, où des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés.
En Jordanie, pays voisin d’Israël auquel elle est liée par un traité de paix, plus de 10 000 personnes se sont rassemblées dans le centre d’Amman, près de la Grande Mosquée Hussein, pour se diriger ensuite vers la frontière israélo-jordanienne, ce qui a entraîné l’intervention des forces de l’ordre.
En Indonésie, pays qui abrite la plus grande population musulmane au monde, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Jakarta, la capitale. Des drapeaux palestiniens ont été brandis et des slogans hostiles à l’administration Biden, l’Union européenne et évidement l’entité sioniste, ont été scandés rapportent plusieurs médias locaux.
Le peuple marocain libre inflige une gifle au Makhzen !
Au Maroc, où le Makhzen s’est fourvoyé dans la « normalisation » avec Israël en cautionnant ses crimes, le peuple marocain quant à lui, s’est révolté en ce vendredi, en affichant clairement et sans ambages son refus d’être assimilé ou confondu avec ses dirigeants.
En effet et selon plusieurs médias, dont Al-Jazzera, ils étaient plusieurs milliers de marocains à battre le pavé en ce vendredi de la colère pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de « trahison » du Makhzen à l’égard du peuple et la cause palestinienne, tout en affirmant leur solidarité et soutien indéfectible à la Palestine et on démontrant on ne peut mieux, le décalage qui existe entre le valeureux peuple marocain et le régime moribond et chancelant de Mohammed 6,
Ainsi, pour le Parti de la justice et du développement (PJD) marocain,l’un des organisateurs de cette grandiose manifestation, laquelle a rassemblé plus de 30 000 contestataires, les combattants palestiniens ont eu « une réaction naturelle et légitime aux violations quotidiennes commises par l’ennemi sioniste et à la politique raciste extrémiste du gouvernement sioniste, ainsi qu’à la prise d’assaut et à la profanation de la mosquée sainte d’al-Aqsa par les colons et les responsables sionistes face au silence et la complicité du monde », rapporte l’agence AFP.
Ces manifestations en guise de ce soutien aux Palestiniens, par l’ensemble des capitales arabes sont une véritable gifle à l’endroit des gouvernements arabes, qui se sont laissé corrompre et vendu leur âme et dignité à un vil prix. Les peuples ont montré en ce vendredi 13 octobre, le décalage et l’anachronisme qui existent entre les dirigeants et leurs administrés et qu’à l’avenir il y’a lieu d’écouter leurs opinions publiques, à l’instar des grandes démocraties.
R.B