Ahmed Benbitour, l’ex-Premier ministre et ancien ministre des Finances dans les années 2000, l’avait fortement préconisé : « le commerce informel ne peut être résorbé que par son intégration dans le circuit officiel ». Pourquoi ne l’avait-t-il pas mis en exécution ? Eh bien, les autorités de l’époque, n’avaient aucune volonté politique visant à endiguer l’informel. Désormais, le gouvernement d’Aïmen Benabderhmen tente de concrétiser cette recommandation vieille de vingt-trois ans. En effet et lors de sa réunion hebdomadaire, laquelle a eu lieu ce mercredi, le Conseil du gouvernement s’est penché sur l’intégration du commerce informel au circuit officiel des échanges commerciaux. À cet effet et selon le communiqué du Conseil des ministres, la possibilité l’intégration des marchés informels dans le circuit officiel, a été étudiée. Toutefois, les mécanismes pour y parvenir n’ont pas été dévoilés. Il faut dire que c’est une tâche des plus ardue qui attend le gouvernement Benabderhmen, puisqu’il risque de se heurter aux réticences, ou carrément le refus des commerçants de l’informel. Ces derniers, faut-il le souligner sont « assis » sur une manne financière de 600 milliards de dinars, selon le dernier rapport du Conseil national économique et social (CNES), soit près 17% du PIB national. Un cagnotte conséquente, mais qui échappe à tout contrôle de l’État.
70 marchés de gros à travers le pays
Sur un autre registre, celui relatif à la réorganisation des marchés de gros à travers le pays, l’exposé des ministres concernés, à savoir celui du Commerce, ainsi que l’Agriculture, a permis de « dresser un état précis sur l’important réseau de marchés de gros dont dispose l’Algérie qui s’élève à 64 marchés, auxquels s’ajouteront prochainement six nouveaux marchés actuellement en phase de finalisation », a fait savoir la source. L’exposé détaillé, souligne le document de la chefferie du gouvernement, a également permis de « cerner les manquements et d’arrêter une feuille de route en vue d’y remédier et d’assurer la réhabilitation et l’exploitation optimale de ces espaces commerciaux, au demeurant, facteur clé de régulation du marché ».
R.B