Par RAMDANE BOURAHLA
Si l’année écoulée était celle de la relance de l’industrie automobile, avec notamment la lancement de plusieurs projets d’assemblage de véhicules, à l’instar de l’usine de Fiat et les futures usines de Chery et Geely, respectivement à Bordj Bou-Arreridj et Médéa, pour cette année 2024, le département d’Ali Aoun, semble avoir décidé de la relance de l’industrie de métallurgie et sidérurgie, son cheval de bataille.
En effet, dans un communiqué publié ce mardi 2 janvier 2024, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a réuni les cadres de son ministère, afin de fixer les objectifs de cette année et le moins que l’on puisse dire, est que Aoun, est décidé de redorer le blason de l’industrie sidérurgique nationale.
Ainsi, dans le document sanctionnant cette réunion, le ministre Aoun, a fait savoir que pour 2024, la priorité de son département réside à » renforcer le tissu industriel national, notamment celui ayant trait à la métallurgie et la sidérurgie », un message on ne peut plus clair.
AQS : figure de proue de l’export
Il est vrai que les atouts de l’Algérie en la matière sont innombrables. Tout d’abord, il y’a la société sidérurgique Algerian Qatari Steel (AQS), laquelle ne cesse de « glaner » les certifications lui permettant de s’ouvrir à marchés internationaux.
D’ailleurs, récemment encore, son directeur général adjoint, M Sofiane Chaib Setti, a indiqué que cette entreprise, a pu exporter durant l’exercice écoulé, pour une valeur marchande de plus de 400 millions de dollars. Le même responsable, a également indiqué que pour 2024, AQS comptait doubler ce montant à l’export.
Tosayli Algérie : cap sur les 5 millions de tonnes!
Ensuite, il y’a le complexe Tosayli d’Oran, lequel est réputé pour être l’un des leaders de l’industrie sidérurgique. Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a lors de la dernière édition de la Foire de la production algérienne (FPA), a semblé fondé énormément d’espoir sur ce groupe sidérurgique.
En effet, le président Tebboune, en s’adressant aux responsables de Tosayli, a déclaré » Vous pouvez aller jusqu’à 5 millions de tonnes par et peut-être même plus (…) vous pouvez même monter en cadence sans avoir à importer », c’est dire que le groupe possède les ressources nécessaires, afin de soutenir la cadence de la relance économique prônée par le président Tebboune.
Tosyali Algérie compte pour cette année, lancer son usine de laminage à chaud, alors que l’usine de laminage à froid sera prête, quant à
elle, en 2025. L’extension de l’activité du groupe Tosyali permettra à l’usine d’acier plat de fournir la filière « électroménager » et l’industrie automobile locale.
El- Hadjar : Le Phoenix en acier trempé
Enfin, le complexe Sidérurgique d’El-Hadjar, est destiné à être la « locomotive » de la relance industrielle en Algérie.
D’ailleurs, l’ancien Premier ministre, Aïmen Benabderrahmen, avait lors de sa visite à ce complexe au mois de juillet dernier, énormément insisté sur le rôle de cet ex-fleuron de l’industrie nationale, lequel est en passe de renaître de ses cendres.
Preuve en est, le 27 octobre dernier, l’entreprise nationale des hydrocarbures, Sonatrach, avait annoncé avoir signé un « accord stratégique » avec le complexe d’El-Hadjar, afin de lui fournir plus de 1000 kilomètres de tubes casing destinés aux forages, pour une valeur de 158,5 millions de dollars.
En outre, le PDG du complexe sidérurgique Sider El-Hadjar, M. Lotfi Kamel Mana, affirme et affiche à chaque occasion les ambitions de son groupe.
En effet, M. Mana, a réaffirmé récemment encore que le complexe qu’il dirige est « apte » à « accompagner » les nouveaux défis de l’Algérie, notamment dans le secteur de l’industrie du rail.
« Le complexe est prêt à accompagner ces projets à travers la fourniture de matières premières avec les quantités suffisantes » avait-il soutenu.
Avec autant de ressources et de potentialités, Ali Aoun a de quoi être optimiste quant à faire de cette année 2024, l’année de la relance de l’industrie sidérurgique nationale, laquelle est un vecteur et catalyseur de l’industrie dans son ensemble.
R.B