Comme nous l’avons rapporté dans l’une de nos éditions, la solidarité fait l’émule en Kabylie. En effet, tout le monde s’accorde à dire que les petits gestes font des miracles. C’est dans cette veine que l’association Kafil El Yatim de M’Kira , à l’extrême sud de Tizi-Ouzou, a lancé un appel urgent
En effet, il s’agir de venir en aide à une famille composée des parents et de cinq filles vivant dans des conditions extrêmes au village Imlikchen dans cette commune rurale ayant enfanté le colonel Ali Mellah dans une masure en roseaux dépourvue de toutes les commodités nécessaires à une vie décente nous rappelant au passage les gourbis de nos arrières parents sous l’occupation coloniale.
Ainsi, les photos et les vidéos diffusés sur les réseaux sociaux par les membres de cette association caritative sont sans commentaire et choquantes en même temps!
Une famille en danger!
À leur visite sur les lieux, ces bénévoles ont montré l’image d’une famille dans le désespoir ne sachant à qui s’adresser n’était aux âmes charitables, aux bienfaiteurs et aux autorités qui devraient se manifester pour atténuer cettesouffrance. « Nous voilà dans cette masure que vous voyez. Regardez bien, elle ne dispose d’aucune commodité ni encore moins de sécurité. Et à tout moment, cette famille serait la proie des flammes si un incendie se déclarait aux alentours. Il ne faut pas aussi oublier que cette famille dort dans une seule soit disant pièce où pénètrent des serpents, des rats, des fourmis et autres bestioles. Nous lançons un appel d’urgence à tous ceux qui peuvent concourir avec tout moyen disponible : matériaux de construction ou argent pour construire un toit à ces âmes innocentes « , a lancé dans son intervention un membre de Kafil El Yatim.
» Juste un toit décent… »
L’une de ces petites filles encore collégienne est traumatisée par cette misère au point où elle ne pouvait pas exprimer son vœu et répondre aux questions des visiteurs . « Nous demandons un toit décent pour étudier comme mes camarades de classe », dit-elle d’une voix timide presque inaudible. Elle montre ensuite ses livres souvent couverts de gouttelettes d’eau qu’elle fait sécher dans un coin au soleil.
Selon les interventions des initiateurs de cet appel, le père a lancé les travaux de construction d’une maison grâce à l’aide sociale dans un terrain au relief accidenté sans pouvoir continuer car il lui faut un budget conséquent pour concrétiser ce projet.
Le défi est lancé !
Les membres de Kafil El Yatim sont conscients que grâce à Dieu et aux bienfaiteurs, cette famille sortira de cette misère inimaginable. « Nous donnons rendez-vous à toutes les associations, aux bienfaiteurs, aux âmes charitables et aux autorités de revenir sur les lieux pour évaluer cette situation afin de nous entendre sur les voies et moyens à prendre pour lancer ce projet », concluent unanimement les bénévoles de Kafil El Yatim. Le défi sera-t-il relevé comme ce fut le cas à Makouda, à Boudjima et à Boghni ?
A.O


