Une tentative de coup d’Etat est en cours, depuis la matinée de ce mercredi 26 juillet au Niger, où le président Mohamed Bazoum est retenu par des membres de la garde présidentielle, indiquent plusieurs médias, dont l’AFP.
En effet, la présidence du Niger, a précisé dans un communiqué que ces membres de Garde présidentielle ont « engagé un mouvement d’humeur anti-républicain » et « tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la Garde nationale ».
La Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédeao), via un communiqué rendu public cet après-midi « appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu », tout en disant avoir appris cette tentative de putsch avec « stupeur et consternation ».
Ainsi et selon une source proche de la présidence nigérienne citée par l’AFP, a affirmé que cette tentative était « vouée à l’échec ».
Vers une confrontation armée entre la GP et la GN
D’après la même source, c’est au terme des pourparlers entre le président nigérien et l’Armée, que la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum.
« L’armée et la Garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », indique la présidence nigérienne dans un communiqué, relevant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».
Le Niger reste l’un des derniers États sahéliens dirigés par un civil. Comme ses anciens homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, et burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, respectivement renversés les 18 août 2020 et 24 janvier 2022, Mohamed Bazoum est confronté à une situation sécuritaire extrêmement volatile.
L’Algérien soutient Bazoum et condamne
De son coté, l’Algérie condamne la tentative de coup d’Etat au Niger et exige que soit mis fin à cette « atteinte inacceptable » à l’ordre constitutionnel et à cette violation grave des exigences de l’Etat de droit.
« L’Algérie suit avec une profonde préoccupation les développements de la situation dans la république sœur du Niger et condamne avec force la tentative de coup d’Etat qui s y déroule », indique dans un communiqué du ministère des affaires étrangères et la communauté nationale à l’étranger.
En effet, le MAE algérien souligne dans le même document, « l’attachement de l’Algérie aux principes cardinaux qui guident l’action collective des Etats africains au sein de l’Union Africaine, dont notamment le rejet catégorique des changements anticonstitutionnels de gouvernement ».
Dans ce sens, l’Algérie, par le biais de sa diplomatie, demande dans ledit communiqué, « que soit mis fin instamment à cette atteinte inacceptable à l’ordre constitutionnel et à cette violation grave des exigences de l’Etat de droit ».
Enfin, le communiqué du MAE met en exergue « l’impératif pour tous d’œuvrer à la préservation de la stabilité politique et institutionnelle de la république du Niger, gage d’une paix et d’une stabilité durables dans ce pays frère et voisin qui fait face à des défis considérables dans une région, déjà confrontée à des crises multidimensionnelles d’une acuité sans précédent ».
R.B