L’ancien diplomate tunisien, Abdellah El-Abbidi, s’est exprimé au site arabophone « Al Quods Al Arbi », sur les « véritables » raisons de la visite du ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, M. Nabil Ammar à Alger.
Alger aurait exigé des « clarifications »
En effet, selon cet ex-diplomate, le président tunisien M. Kaïs Saïed, a dépêché son ministre des Affaires étrangères, afin de « rassurer » l’Algérie à propos des « rumeurs » et « échos » sur la la possibilité que la Tunisie « normalise » un jour ses relations avec l’entité sioniste.
Ainsi et d’après Abdellah El-Abbidi cité par Al Quods Al-Arabi, Alger aurait exigé des « clarifications » sur le sujet.
Pour l’ancien diplomate tunisien, Abdellah El-Abbidi, le président tunisien aurait été selon lui « très contrarié » par ces rumeurs, ce qui l’a poussé à dépêcher « en urgence » son chef de la diplomatie à Alger, afin de « clarifier » la situation et « apporter des assurances » à Alger quant à une hypothétique normalisation avec Israël.
L’ « auto-démenti » de Bengrina
L’homme par qui le « scandale » est arrivé, le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, qui avait affirmé la semaine passée que la Tunisie « allait tôt au tard », entretenir des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, s’est « déjugé » ce mercredi 16 août.
En effet, Bengrina s’est fondu d’un communiqué, où il s’est littéralement « auto démenti », indiquant que « des partis malintentionnées » avaient déformé ses propos. Lesquels propos, ont été enregistrés et diffusés sur les télévisions publiques et ne souffraient d’aucune ambages.
« La Tunisie va normaliser ses relations avec Israël et je sais ce que je dis », avait-il clairement affirmé lors de sa conférence organisée le 12 août dernier.
Quatre jours plus tard, ce même Abdelkader Bengrina, qui s’est visiblement fait « remonter les bretelles », s’est livré au périlleux exercice du « rétropédalage », sans convaincre grand monde.
Sa « certitude » par rapport à cette épineuse question, s’est tout d’un coup effondrée, effritée et disloquée, pour devenir des « ouïes dire », « lus dans la presse » et des « dit-on ».
Un revirement, lequel prouve si besoin est du « sérieux » et la « crédibilité » de M. Bengrina, qui par souci d’exister dans les médias, était prêt à semer le trouble et la zizanie entre deux pays frères.
R.B