L’un des rares hommes politiques français ayant gardé les valeurs propres au « Gaullisme », à savoir, Dominique de Villepin, a animé, lundi 20 avril 2024, une conférence débat au niveau de Faculté des sciences de l’information et de la communication d’Alger.
Invité à s’exprimer sur la situation actuelle en Palestine occupée et les génocides en cours dans les villes de Ghaza et Rafah, l’ancien Premier ministre sous l’ère de feu Jacques Chirac, n’a pas dérogé à ses principes en estimant à juste titre que le peuple palestinien, est « piégé » dans les territoires occupés et que la Communauté internationale, a démontré son « impuissance » vis-à-vis de la catastrophe humanitaire à Ghaza.
Etat Palestinien : Une « revendication légitime »
« il y a une revendication toute légitime d’un peuple, qui a vu sa terre spoliée où tout a été détruit. Pis encore, il a eu des viols et des massacres d’enfants et de femmes. Toutes les conditions ont été réunies pour trainer le peuple dans un engrenage meurtrier », a-t-il dénoncé.
Dans le même sillage, le conférencier, s’est félicité de l’élection de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), jugeant les efforts consentis par l’Algérie et sa diplomatie, afin que la Palestine jouisse enfin d’une adhésion pleine et entière au sein de l’ONU, comme étant une « chance » pour la cause palestinienne.
L’hypocrisie occidentale relevée
Par ailleurs, celui qui a dit « NON » à l’invasion des États-Unis sur l’Irak, en 2003, a mis en exergue la politique des « deux poids, deux mesures », en faisant le parallèle entre l’agression sioniste sur les territoires occupés palestiniens et la crise ukrainienne. « Cette politique des deux poids deux mesures est frappante et choquante à la fois. Quand il s’agit des Palestiniens, le monde entier observe un mutisme assourdissant, tandis que quand il s’agit de l’Ukraine, tout le monde vol au secours des population civiles », a-t-il fait remarquer.
À titre indicatif, dans son propre pays, Dominique De Villepin, a fait au mois de novembre dernier, l’objet d’un véritable lynchage médiatique, accusé d’antisémitisme et soutenir les « terroristes », qui ne sont autres que les révolutionnaires du Hamas.
Cette campagne de dénigrement médiatique, orchestrée par la « Communauté organisée », laquelle est fortement implantée en hexagone, faisait suite à ses propos sur le plateau de Quotidien, l’émission de Talk- Show animée par Yann Barthès, où il avait pointé du doigt ” la main mise” de l’argent sur les médias et la culture.“La domination financière sur les médias et sur le monde de l’art, de la musique, pèse lourd”, avait-il souligné.
Organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la conférence de l’ancien Premier ministre français, a eu pour thème « Les nouvelles réalités mondiales » et a vu la participation de plusieurs personnalités politiques et scientifiques, dont le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Kamel Baddari, des conseillers à la Présidence de la République.
R.B
