Par RAMDANE BOURAHLA
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a organisé ce samedi 2 mars à M’Chdellah, sise à 45 kilomètres à l’Est de Bouira, une « rencontre de proximité » animée par son président M.Athman Maazouz.
Lors de cette rencontre, laquelle s’est tenue au niveau de la salle de cinéma Salah Boukrif, cette formation politique, a fait un tour d’horizon de la scène politique nationale et régionale, mais aussi et surtout, a abordé la question de l’élection présidentielle laquelle est prévue à la fin de l’année en cours.
« Gouverner, c’est la raison d’être de tout parti politique »
En effet et répondant à une question d’un militant sur le sujet, M. Maazouz, a d’emblée balayé d’un revers de la main ce qui semblait être un tabou au sein de cette formation politique, à savoir sa participation ou non à la future élection présidentielle. « Un parti politique, est fait pour accéder au pouvoir. C’est pour ainsi dire, sa raison d’être », a-t-il déclaré. Et de poursuivre « Si nous étions au pouvoir, nous aurions justement le pouvoir de mettre en place nos idées, notre réflexion et vision du pays et chercher des solutions pour l’extraire de la crise multidimensionnelle dans laquelle il se débat, et ce, avec l’aide et l’apport des compétences et Dieu sait combien ils sont nombreux », dira le président du RCD.
Après ce postulat de départ établi, l’orateur a précisé que sa formation politique conditionne sa participation par des « pré-requis » sans lesquels, les prochaines élections, n’auraient selon lui, aucune valeur ni raison d’être.
« Nous participerons si… »
En effet, pour l’hôte de l’ex-Maillot, il faudrait que les autorités instaurent un « climat propice » à l’organisation d’un tel scrutin. « Tout d’abord, il faudrait qu’il y ait des mesures d’apaisement en relâchant les détenus d’opinion, l’arrêt de la répression qui s’abat sur les politiques et les journalistes », a-t-il plaidé. En outre, l’intervenant exigera l’ « ouverture » des champs politiques et médiatiques, lesquels sont selon le président du RCD, cadenassés et les voix discordantes « muselées »
Enfin, Athman Maazouz soulignera qu’au sein de sa formation politique, il existe une instance collégiale qui sera amenée au moment opportun et si les conditions précitées seraient toutes réunies à décider de la participation ou non du RCD à la prochaine présidentielle.
Par ailleurs et lors de son intervention laquelle a duré près d’une heure, Athman Maazouz, fidèl à la ligne et au « champ lexical » du RCD, a dépeint une Algérie « dystopique », en dénonçant une « faillite dans tous les domaines » et en appelant ses militants à « barrer la route aux ennemis de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur ».
R.B