Les cours du pétrole sont repartis à la hausse ce mercredi, après une semaine de « turbulences » à cause des spéculations sur un hypothétique défaut de paiement des dettes des États-Unis. En effet, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 1,97%, pour clôturer à 78,36 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui pris 1,96%, à 74,34 dollars. Le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a gagné quant lui 2.8 points sur les marchés internationaux pour atteindre les 78 dollars. Ce rebond de l’or noir, est le résultat d’une déclaration aux relents de menaces, du ministre saoudien de l’Energie, Abdelaziz Ben Salmane, relayée par l’agence Reuters « Je préviens (les spéculateurs, NDLR) qu’ils vont souffrir », a-t-il menacé. Cette remontrance du ministre saoudien, trouve son origine, comme l’explique Bart Melek, de TD Securities au quotidien « Le Figaro », lorsque des spéculations se sont fait entendre quant à une éventuelle fermeture des vannes de la part de l’Arabie Saoudite afin de soutenir les cours. « Tout a commencé avec les commentaires de l’Arabie saoudite contre les spéculateurs, qui laissent pensent qu’ils sont prêts à couper davantage leur production pour soutenir les prix », soulignera le cadre de TD Securities. Pour ce dernier, dans l’hypothèse d’une courbe ascendante des prix du Baril en perspective de la prochaine réunion de l’Opep+, prévue le 4 juin prochain, des opérations de rachats des opérateurs spéculatifs est « fort probable », afin d’anticiper d’éventuelles décisions « stratégiques » des pays membres de l’Opep élargie (OPEP+). Outre les déclarations du ministre saoudien de l’énergie, il y’a également les chiffres « alarmants » de l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), lesquels indiquent une « chute surprise » de 12,5 millions de barils des stocks commerciaux de brut américain, alors que le marché attendait une hausse de 2 millions de barils. Pour rappel, le 3 avril dernier, le Comité ministériel de suivi Opep et non Opep (JMMC), dont l’Algérie est membre, avait pris tout le monde de court en annonçant une baisse de la production, afin de « soutenir la stabilité du marché pétrolier ». L’Arabie Saoudite, avait réduit sa production de 500.000 barils par jour, l’Irak également (211.000 barils par jour), mais aussi les Emirats arabes unis (144.000 bpj), et enfin le Koweït et Oman, avec respectivement 128.000 et 40.000 bpj. Quant à l’Algérie, elle avait décidé de baisser « volontairement » sa production journalière de 48 000 barils/ jour.
R.B