Même si le Niger est rentré de plein pied dans l’illégalité internationale avec la prise du pouvoir par le général Abdourahamane Tchiani, il n’en demeure pas moins que ce putsch, porte un sérieux préjudice aux intérêts occidentaux, notamment ceux de la France.
Macron convoque un Conseil de défense ce samedi
Ainsi et pour tenter de renverser la donne et mettre un « coup de pression » sur le nouvel homme fort de Niamey, le président français, Emanuel Macron, vient de convoquer un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré au Niger, indique FranceInfo, laquelle répercute un communiqué de l’Élysée.
En effet et selon la même source, cette réunion d’urgence programmée pour ce samedi 15h, précise la présidence française, devra examiner « l’évolution de la situation au Niger », après le renversement mercredi dernier, du président élu, Mohamed Bazoum.
Macron, avait déjà condamné« avec la plus grande fermeté », le coup d’Etat fomenté par le désormais « Président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie », le général Abdourahamane Tchiani.
Les intérêts français sérieusement menacés
Cependant, personne n’est dupe.
Si le président français s’agite dans tous les sens, allant jusqu’à convoquer un Conseil de défense nationale, ce n’est pas pour « les beaux yeux » de Bazoum, mais plutôt pour préserver les investissements français en Niger, notamment dans le domaine de l’extraction de l’Uranium et l’or.
En effet, le géant français du nucléaire Orano (ex-Areva), exploite depuis près de 25 ans, un gigantesque gisement d’uranium au Niger.
Même si le montant de l’investissement global de l’ex-Areva au Niger, n’a pas été communiqué, certaines sources citées par le journal en ligne Mediapart, évoquent plusieurs dizaines de milliards d’euros qui sont désormais menacés par le nouveau régime de Niamey.
Outre l’uranium, la France veut à tout prix préserver « ses » gisements d’or découverts dans les régions de Djado et Tchibarakaten, au Sud du Niger.
Autant de richesses que pourraient de nationaliser le général Tchiani, lequel est réputé pour ses relations « inamicales » avec l’ancienne puissance coloniale, ou encore, donner la concession à des pays « amis », dont la Russie, dont l’influence dans la région ne cesse de susciter l’agacement des français.
R.B