Médecin et chômeur. Tel est le paradoxe que dénonce le Syndicat national des praticiens de la santé, dans une missive adressée au président de la République.
En effet, dans sa requête, ce syndicat interpelle le chef de l’Etat sur la « nécessité » d’ouvrir des postes budgétaires à cette catégorie.
Ainsi, les requérants soulignent dans leur document qu’une telle mesure « permettra d’améliorer, de développer la couverture médicale » dans les petites communes et localités isolées, et ce, afin de résoudre le problème du manque de personnel au nom des établissements de santé de proximité au niveau des communes.
Le secrétaire général du syndicat a tenu à souligner dans ce sens, que « le recrutement des médecins sans emploi ne coûtera rien au trésor public », dans le sens où, selon lui, les postes budgétaires existent, mais en revanche, les médecins font défaut.
Pour ce syndicat, le recrutement des médecins au chômage contribuera à « diminuer la pression sur les services d’urgence. ».
En outre, le syndicat national des médecins, note le fait qu’avant de solliciter l’intervention du chef de l’Etat, il avait fait une demande d’audience au ministère de la santé. Laquelle demande est restée lettre morte, déplore-t-on.
Pour rappel, le 23 juin dernier, le Directeur général des enseignements et de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur, Boualem Saidani, avait mis sur la table problématique du recrutement des milliers de doctorants qui sortent chaque année des universités algériennes.
En effet, M. Saidani avait indiqué que sur 7500 doctorants qui sortent chaque année des universités algériennes, 6000 deviennent des « docteurs-chômeurs », terme utilisé par ce responsable au niveau du ministère de tutelle.
R.B

