Relance économique : La Banque d’Algérie exhorte les banques à « s’impliquer » davantage

La Banque d’Algérie (BA), estime que les banques « ne font pas assez » en faveur de la relance économique mise en branle par le Président la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment dans l’octroi de crédits visant à « redynamiser » l’activité économique du pays. En effet et dans un communiqué publié ce mercredi, cet organisme financier, il est indiqué que le financement des banques « reste insuffisant au regard des capacités de financement de la place bancaire », estime la BA. Un peu plus loin, cette institution financière, appellera les banques « s’impliquer » davantage dans la dynamique financière du pays. « Les banques sont appelées à renforcer et développer le financement de l’économie, d’autant que celles-ci enregistrent des conditions idoines de liquidité et de solvabilité, dénotant ainsi d’une grande marge en la matière ». La Banque d’Algérie, a mis également en exergue le rôle des principaux établissements financiers du pays, afin de mettre en place des « actions susceptibles d’insuffler une nouvelle dynamique à la mobilisation optimale des capacités de financement dont disposent les banques » pour le financement de l’économie. Enfin, le communiqué de la BA, mentionne que cette implication des banques sera « étape charnière, à laquelle le système bancaire devra s’adapter en contribuant à mettre en place une industrie bancaire effective à même d’assurer un développement durable »

Les voyants économiques au vert

Dans son communiqué, la BA a évoqué un « contexte favorable », de l’économie du pays. Il est vrai que les fiances du pays sont pratiquement tous au vert, et ce, chiffres à l’appui. En effet, en mars dernier, la Banque d’Algérie avait publié un rapport dans laquelle elle mettait en surbrillance « la bonne santé » des indicateurs économiques de l’Algérie. Ainsi, le document soulignait concernant la balance des paiements un « excédent appréciable de 11,83 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2022, contre un déficit de 2,477 milliards de dollars à fin septembre 2021 ». De plus, cet organisme économique note « évolution plus que notable » de la balance commerciale nationale avec « un excédent de 18,06 milliards de dollars de la balance commerciale à fin septembre 2022, contre un déficit de 790 millions de dollars à la même période de 2021 ». Les raisons de cette « embellie » des finances du pays, sont selon la BA, la conséquence directe de « la hausse des exportations d’hydrocarbures et à la progression des exportations de biens hors hydrocarbures dans un contexte marqué par une légère augmentation des importations de biens ». Autrement dit, l’économie algérienne ne doit sa « résilience » économique qu’aux cours du pétrole et gaz, qui sont à leur sommet depuis le début de la guerre en Ukraine et d’autres conjectures internationales. En outre, et comme de cause à effets, la BA mentionne que « les réserves officielles de change de l’Algérie (or monétaire non inclus) sont de l’ordre de 52,76 milliards de dollars en septembre 2022, contre 45,29 milliards à fin décembre 2021 ». Ledit rapport souligne dans le même sillage que hors droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (DTS) et or monétaire, « les réserves de change se sont établies à fin septembre dernier à 48,755 milliards de dollars, contre 41,382 milliards de dollars à fin 2021 », note la même institution, qui précise, en outre, que « le stock d’or monétaire de l’Algérie à fin septembre dernier est resté inchangé à 5.585.772,702 onces ».

R.B

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