Le dossier de la revalorisation des retraites en Algérie reste en suspens au grand dam des millions de retraités, notamment ceux affiliés à la Caisse nationale des retraités (CNR).
Ainsi et au lendemain de la décision du Président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune de revaloriser le SNMG et l’allocation chômage, certains retraités y ont vu une forme d’« exclusion » de la part des hautes autorités du pays.
L’ONRA-CNR rassure
Dans le but de connaître le sentiment général au niveau de cette frange de la société, attache a été prise avec Mme Heribi Fatma Zohra, présidente de l’Organisation nationale des retraités algériens (ONRA), affiliés à la Caisse nationale des retraités (CNR).
En effet, nôtre interlocutrice saluera tout d’abord cette décision, laquelle est selon ses dires, un précieux acquis en faveur du renforcement du pouvoir d’achat. « Notre organisation souligne qu’il est indispensable que les retraités ne soient pas exclus de ce débat», a-t-elle souligné, avant de préciser « que la déclaration n’ait pas mentionné explicitement les retraités, le Président de la République ne les a nullement exclus».
Pour Mme Heribi, le président Tebboune, qui a employé lors de sa dernière entrevue avec les médias nationaux, le terme « peut-être » en évoquant la possibilité que ces augmentations concernent également le maâch (pension de retraite), ce qui traduit selon la présidente de l’ONRA-CNR une «ouverture conditionnée» par les capacités financières de l’État, et non une «mise à l’écart» de cette catégorie de la société.
Pension ou allocation ? L’ONRA-CNR précise
Par la suite, Mme Heribi Fatma-Zohra, tiendra à rejeter et réfuter le terme « allocation» (manha), désigner la pension des retraités. «La pension est un droit acquis, fruit de longues années de travail, de sacrifices et de cotisations, et ne peut en aucun cas être assimilée à une aide sociale. L’allocation est destinée, dans son sens strict, aux personnes sans revenu ; le retraité, lui, a servi le pays durant de nombreuses années et mérite sa pension légitime, qui doit lui garantir une vie digne après sa carrière professionnelle», soutiendra la présidente de l’ONRA-CNR.
Enfin, Mme Heribi Fatma Zohra, plaide pour le « renforcement » du dialogue entre son organisation et les pouvoirs publics, notamment la CNR. «Nous appelons également les autorités à ouvrir des canaux de dialogue avec notre organisation, afin de garantir que ces revalorisations soient justes et inclusives pour toutes les catégories, y compris les retraités», a-t-elle appelé.
Et de conclure : « Nous saluons toute initiative visant à améliorer les conditions de vie des citoyens, à condition que les mesures annoncées soient concrètes et accompagnées d’un calendrier clair».
