La révision des Accords entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), fait partie des priorités du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier, a réitéré encore une fois cette volonté, ce dimanche, lors de la rencontre avec les opérateurs économiques, organisée par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), tenue au Centre international des conférences (CIC) à Alger.
À cette occasion, le chef de l’Etat, a rappelé que la révision des Accords Algérie-UE, ratifiés faut-il le rappeler, en 2005 ne sont plus en adéquation avec les données économiques factuelles de l’Algérie de 2025.
Les européenne «convaincus»
En effet, le président Tebboune, a fait savoir cette démarche de révision est « dictée » par des données économiques « réalistes ».
« Depuis son entrée en vigueur en 2005, les exportations de l’Algérie étaient essentiellement basées sur les hydrocarbures, alors qu’aujourd’hui nos exportations hors hydrocarbures se sont diversifiées et élargies, notamment dans le domaine de la production agricole, des minéraux, du ciment, des produits alimentaires et autres », a relevé le chef de l’État devant les principaux opérateurs économiques du pays.
En outre, le président Tebboune, a également indiqué que les partenaires économiques européens, sont désormais convaincus que l’Algérie de 2005, n’est pas celle de 2025. « Désormais, ils( pays européens, NDLR), ont accepté l’idée de la révision de l’accord d’association et je les salue pour cela »,a-t-il tenu à souligner.
«Nos amis» de l’Union européenne
L’orateur, enchaînera dans la même veine, en soutenant que l’Algérie «ne demandait pas l’impossible» à ses partenaires européens, mais uniquement un partenariat équilibré et équitable, car, martelera-il, l’Algérie a diamétralement changé depuis 2005.
«À la signature de l’accord, l’Algérie était un pays consommateur et non producteur. On importait pour 60 milliards de dollars, aujourd’hui on l’a ramené à environ 40 milliards. L’Union européenne doit nous ouvrir ses portes pour nos produits», a-t-il déclaré.
Abordant les relations diplomatiques et économiques avec l’Union européenne, le président Tebboune, utiliser le mot «amis» lequel est pour le chef de l’Etat, est un terme évoqué avec «sincérité ».
«Nos relations avec l’Union européenne sont de très bonnes relations et je souhaite qu’elles le soient encore davantage(…) Nous avons ouvert un débat avec nos amis de l’Union européenne, et quand je dis amis, je le dis avec sincérité», a-t-il assuré. Et d’ajouter « Ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux(…) la meilleure chose à faire est de nous entendre les uns les autres ».
Une révision «nécessaire» selon l’UE
Pour rappel, le 17 février dernier, l’ambassadeur de l’UE en Algérie, M. Diego Mellado, avait déjà indiqué que la révision de l’accord d’association qui lie l’Algérie à l’Union européenne depuis deux décennies, est une «nécessité».
«Après 20 ans de mise en œuvre, et face aux nouvelles réalités géostratégiques, il est temps de revisiter notre partenariat et d’examiner nos relations dans leur globalité. Cette réflexion doit notamment s’inscrire dans le cadre du nouveau pacte pour la Méditerranée », avait-il déclaré.
Mieux, l’ambassadeur avait également reconnu l’existence de déséquilibres dans les échanges, notant que les clauses de l’accord actuel n’ont pas permis à l’Algérie de diversifier ses échanges, même si le bilan commercial reste globalement favorable, notamment dans le secteur des hydrocarbures.
