Amar Ouramdane
C’est le jour J pour la troisième édition du Recensement général de l’agriculture (RGA) 2024.
C’est à partir de la wilaya de Blida que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a donné le coup d’envoi de cet événement, visant comme son nom l’indique à recenser et répertorier les ressources agricoles du pays.
En effet, M. Cherfa a rappelé « l’importance majeure de cette opération pour le pays en général et pour le secteur de l’agriculture en particulier, car elle permettra de collecter des données précises qui constitueront une base pour l’élaboration des prochaines politiques sectorielles », a-t-il souligné.
Et d’ajouter « Comparativement au dernier recensement de 2001, celle de cette année connaît une transformation dans la gestion et les mécanismes du travail sur le terrain. L’opération en question n’est pas facile, c’est pour cela que la période de préparation a duré près de 12 mois, ceci en plus de l’installation d’une commission nationale présidée par le ministre de l’Agriculture avec l’implication des walis de la République et la mise en place d’une plateforme numérique pour faciliter le travail de recensement »
Des moyens exceptionnels mis à contribution
L’hôte de la capitale de la Metidja, a mis en exergue les moyens déployés par l’Etat, afin de garantir la réussi de cette opération, notamment en en termes de préparation et ressources matériels et humains, ainsi que la période fixée pour la réalisation du RGA 2024, en concomitance avec le lancement de la campagne moisson-battage et la mise en œuvre du Plan national pour le développement des filières et cultures stratégiques.
Ainsi et selon les chiffres avancés par le département de M.Youcef Cherfa, l’encadrement du RGA2024, est assuré par 29 superviseurs nationaux en charge de superviser deux wilayas chacun, 120 superviseurs de wilayas, outre 6000 agents recenseurs et 1200 contrôleurs chargés de vérifier le travail des agents recenseurs. Sur le terrain, un découpage cartographique a été élaboré, faisant ressortir des zones d’interventions englobant entre 220 et 250 exploitations homogènes avec des circuits identifiés.
Par ailleurs et niveau local, très tôt dans la matinée de ce dimanche 19 mai, les différentes directions des services agricoles (DSA) du pays, étaient sur le qui-vive pour le lancement de cette opération stratégique.
Mobilisation générale à Tizi-Ouzou
Ainsi, à Tizi-Ouzou et l’instar de toutes les pays, le wali, M.Djilali Doumi, a donné le coup d’envoi de cette opération. En effet durant deux mois, les agents recenseurs préalablement formés pour réussir cette opération vont sillonner les 67 communes de la wilaya remplissant des milliers de questionnaires ayant trait au volet agricole.
Il s’agira de se déplacer auprès des agriculteurs, des éleveurs et tous ceux qui activent dans le secteur pour faire le décompte d’arbres, de bétail et d’exploitations agricoles spécialisées dans divers volets agricoles.
363 agents sur le terrain
Selon les services de la Direction de l’agriculture, 363 agents recenseurs , 75 contrôleurs, 3 superviseurs et un superviseur national ont été mobilisés pour réussir cette mission.
Avant l’entame de cette opération, les responsables des subdivisions agricoles avaient lancé des campagnes de sensibilisation en direction des concernés pour leur faire comprendre l’utilité et l’importance que revêt ce recensement qui intervient dans un moment où les pays du monde mettent tous les moyens pour développer ce secteur qui , notons-le, leur permet de gagner la bataille de l’alimentation.
Les agriculteurs sensibilisés
Pour toucher le maximum d’acteurs de ce secteur, la radio locale a réservé de nombreuses émissions à ce sujet. « Tous les moyens sont mis en place . Nous remercions tous nos partenaires qui ont adhéré à notre démarche. J’appelle les agriculteurs que toutes les informations données à nos agents seront gardées dans le secret. Il ne faut rien cacher car ce recensement est bénéfique pour tous. Il nous permettra d’avoir le maximum de données pour établir un plan de développement précis pour ce secteur », à rassuré l’un des responsables de la DSA sur les ondes de cette radio.
Tous les intervenants ont fait comprendre que cette opération n’est pas initiée pour par exemple pénaliser les agriculteurs à verser des impôts mais plutôt à les aider dans leurs activités agricoles.
Indubitablement, toutes les données recueillies à ce propos au niveau national seront exploitées par les experts pour adopter un plan de développement stratégique de l’agriculture d’autant plus que notre pays dispose de potentialités importantes dans les vecteurs du secteur agricole.