Le secteur de la Santé en Algérie passe par une zone de “turbulences”! Ainsi, après les étudiants en médecine, qui ont finalement eu gain de cause, en arrachant au bout de deux mois de grève la plupart de leurs revendications, notamment l’authentification de leurs diplômes, voici venu le tour des médecins résidents de monter au créneau.
En effet, les médecins résidents de Tizi-Ouzou, viennent de déposer un préavis de grève de huit jours, à partir de la semaine prochaine. Dans leur correspondance, adressée aux ministères de la Santé, ainsi que celui de l’Enseignement et la Recherche scientifique, mais aussi au Doyen de la faculté de médecine de Tizi-Ouzou, ces praticiens résidents, exhortent les autorités concernées à prendre en charge une série de revendications socio-professionnelles.
« Agir au nom de toute la profession »
Les concernés ont rendu public ce préavis, auquel s’est ajoutée une série de revendications socioprofessionnelles. Dans ce document, et tout en expliquant qu’ils « agissent au nom de l’ensemble de la profession et dans le cadre de leur engagement à défendre leur droit », les médecins résidents expliquent qu’il s’agit d’une grève qui débutera le 12 décembre, pour 08 jours renouvelables. « Cette action de grève sera faite en cas d’absence de réponse satisfaisante aux revendications légitimes soulevés par les médecins résidents, qui affectent directement nos conditions de travail, de rémunération et de reconnaissance professionnelle », ont-ils expliqué.
Une revalorisation de…300%
Parmi les revendications exprimées, ces médecins demandent une augmentation des salaires mensuels de 300 %, l’augmentation de la prime de garde de 13% pour les journées ordinaires et 20% pour les gardes du week-ends et l’attribution d’une prime de loyer, fixée à 25000 DA. Ils revendiquent également l’augmentation de la prime trimestrielle de rendement de 50% du salaire total et recevoir la rémunération de toutes les gardes assurées durant le mois.
En plus de ces revendications salariales, ils demandent la signature de convention avec le ministère de l’habitat, de la santé, du transport et des entreprises de vente de véhicules.
« Ouverts » au dialogue
Pour ce qui est de l’authentification et vérification des diplômes, ils demandent la réintégration de ce droit, tout en demandant, la mise en place d’un droit à un congé de maternité ou maladie de trois mois sans interruption du statut pédagogique, mise en place d’une solution pour les médecins fraichement diplômés, la couverture hospitalière en matière de sécurité et, en dernier, de définir clairement et officiellement le statut des médecins résidents algériens. En dernier, les résidents ont exprimé leur disponibilité pour « entamer les négociations » afin de trouver des solutions satisfaisantes dans l’intérêt de la profession et du système de santé en Algérie ».