L’« Alliance » des syndicats de la Santé publique, composée du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des psychologues (Snapsy), le Syndicat national des paramédicaux (SAP), le Syndicat autonome des biologistes de la santé publique (SABSP), et le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de la santé publique (SNAAMARSP), donnent une «dernière chance» au ministère de la Santé publique, avant de reprendre le chemin de la protestation.
Ainsi, c’est en substance le message véhiculé par ces syndicats qui ont tenu ce lundi 17 janvier 2025, une confère de presse au niveau du siège du SAP à Garidi(Kouba).Tout en maintenant le mot d’ordre de grève nationale à partir du 17 février prochain, cette «Alliance», lance un «ultime avertissement» au ministre de la Santé, M.Abdelhak Saihi, afin de «revoir sa copie», au sujet des statuts particuliers du corps médical, lesquels sont décriés ce quintette.
Le «mutisme provocateur» dénoncé
En effet, lors de sa prise de parole, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), M.Lyès Merabet, a dénoncé le «mutisme provocateur» de la tutelle, vis-à-vis de leur doléance. «Depuis l’adoption en Conseil des ministres, puis leur parution au Journal Officiel, on ne cesse d’interpeller la tutelle sur la nécessité de revoir ces statuts, qui ne répondent nullement à nos aspirations. Aucune réponse! C’est un silence provocateur!», a-t-il fait remarquer. Et d’ajouter «certaines parties veulent nous pousser à la protestation coûte que coûte! Jusqu’à présent, nous avons résisté à cette tentation et nous avons privilégié les voies du dialogue. Cependant et à notre grand regret, nous condamnons que la tutelle reste hermétique à cette option. Notre patience a des limites!», a-t-il lâché.
Ultime appel au dialogue
Pour son camarade du Syndicat national des psychologues (Snapsy), M. Kheled Keddad, le président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, a été «très clair» quant aux aspirations du corps médical. Or selon lui, les orientations du chef de l’Etat, ont été «vidées» de leur substance par la tutelle, qui selon ce syndicaliste, a fait «cavalier seul» dans leur élaboration. «Nous lançons un ultime avertissement à la tutelle. Nous sommes des Algériens et nous voulons la stabilité et la prospérité de notre pays. Nous invitons pour la énième et dernière fois le ministère de la Santé à nous prêter une oreille attentive et écouter nos doléances», a-t-il appelé. Même son de cloche du côté du Syndicat national des paramédicaux (SAP), le Syndicat autonome des biologistes de la santé publique (SABSP), où les présidents respectifs, ont exhorté la tutelle à «geler» les présents textes et «travailler de concert», avec les partenaires sociaux.
Tout un chantier à reprendre…
Enfin et au terme de cette conférence de presse, un communiqué a été remis à la presse, où ces syndicats, ont énuméré leurs « exigences », lesquels s’articulent autour de cinq axes : En premier lieu, ils exigent que le secteur de la santé publique ne fasse plus partie de la nomenclature de la Fonction publique, et ce, disent-ils, conformément aux directives du président de la République. La deuxième revendication, consiste en le « gel » de la mise en œuvre de ces statuts, ainsi que leur système compensation, et aussi concrétiser ce qui a été convenu entre les syndicats et les représentants du ministère de la Santé lors de la phase de dialogue et de négociation concernant ces lois.
Ensuite, cette Alliance syndicale revendique le fait que les années de service dans la lutte contre la pandémie du Covid-19, soient comptabilisées comme un « droit acquis » pour tous les travailleurs de ce secteur, et qu’elles servent de « faire-valoir » dans les promotions dans les grades et sa valorisation dans le dossier de retraite et la mise en place d’une assurance globale. Quatrièmement, ils revendiquent la mise en place d’une assurance maladie à hauteur de 100% pour l’ensemble des travailleurs du secteur de la santé et enfin, le versement des tranches restantes de la prime Covid-19, considérant cette dernière comme une »situation sanitaire permanente », laquelle nécessite une gestion à long terme.

