Le mouvement de grève des élèves, qui avait entraîné certains collèges dans son sillage commence à s’estomper. Ce début de semaine a été marqué par le retour dans plusieurs établissements du pays sur les bancs de l’école.
Ainsi, on peut dire que les appels lancés par les associations de parents d’élèves, de syndicats agréés du secteur de l’éducation et des maires ont été entendus et ont eu les échos escomptés . Et par enchantement, les élèves sont revenus à la raison. » Puisque le ministre de l’éducation nationale (MEN), a répondu favorablement aux revendications des élèves en installant une commission qui va se pencher sur les deux dossiers à savoir l’allègement des programmes et la réduction du volume horaire, je ne vois pas qui continue à manipuler nos enfants », répondra un parent d’élève à Tizi-Ouzou qui accompagnait sa fille au lycée.
Les «mioches» prévenus!
En effet, les directeurs des établissements scolaires ont été destinataires d’une correspondance de la part de certains directeurs de l’éducation qui leur demande d’appliquer strictement les règlements intérieurs de leurs lycées en allant jusqu’à sanctionner ceux qui ne voudraient pas rejoindre leurs salles de cours qu’il que soit le motif » grève ou autres » Selon un syndicaliste, les choses ont commencé à rentrer dans l’ordre. Il y a lieu de dire que beaucoup de pédagogie à été déployée pour raisonner les » contestataires » d’autant plus les évaluations sont prévues pour la première semaine de février et que les compositions trimestrielles pour le début du mois de mars.
Les «garages» tournent à plein régime!
Pour le moment, ce n’est pas la reprise totale, après près de quinze jours de » récréation » mais le retour à la normale est attendu avant la fin de la semaine. Tout le monde s’accorde à dire que les programmes sont surchargés. Ce qui étonne le plus est que durant cette » entracte » de quelques jours, les garages où sont dispensés les cours de soutien ont fonctionné à plein régime. À quand la solution pour ces cours particuliers qui saignent les familles? M. Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, a récemment fait des propositions à ce sujet dans un entretien à nos confrères du «Midi Libre». Il a proposé entre autres le contrôle des connaissances pédagogiques de ces professeurs qui dispensent ces cours. Il a estimé que ces enseignants ont certes des diplômes mais ils manquent beaucoup sur le plan de la pratique. Il a souhaité, par ailleurs, que ces cours soient dispensés dans des lieux appropriés d’une part et d’autre part que chaque groupe d’élèves ne dépasse pas une dizaine. Et enfin que ces » enseignants » s’acquittent de leurs impôts car des sommes colossales alimentent l’informel.